CAO BANG RC4

Indochine • Récits de Guerre

Le Désastre de Cao Bang (un résumé en 90’’)

La Route coloniale 4

1 – 

La RC4, ses postes et ses convois

Intro

Bio

Diapos

Le Corps Expéditionnaire Français

1 – 

Croisade contre le communisme

Intro

Bio

2 – 

Le Corps Expéditionnaire Français

Intro

Bio

Diapos

La menace Vietminh

1 – 

Le Roi de la RC4

Intro

Bio

2 – 

Le 2ème Bureau à Cao Bang

Intro

Bio

Diapos

La chute de Dong Khé

1 – 

Les commandos de choc Vietminh

Intro

Bio

2 – 

La Van Cau, héros du Vietminh

Intro

Bio

Diapos

La colonne Le Page

1 – 

Les combats du Na Kéo

Intro

Bio

2 – 

Coup d’arrêt à Dong Khé

Intro

Bio

3 – 

Coc Xa, le combat mythique

Intro

Bio

Diapos

La colonne Charton

1 – 

L’évacuation de Cao Bang

Intro

Bio

2 – 

Le repli par la RC4, le mauvais choix

Intro

Bio

Diapos

La capture

1 – 

La capture

Intro

Bio

2 – 

Prisonnier du Vietminh

Intro

Bio

Diapos

Abandon de That Khé et Lang Son

1 – 

Evacuation sanitaire à That Khé

Intro

Bio

2 – 

L’abandon de That Khé

Intro

Bio

3 – 

L’abandon de Lang Son

Intro

Bio

Diapos

Un désastre sans précédent

1 – 

L’ignorance et le mépris

Intro

Bio

2 – 

Une grande victoire de Giap

Intro

Bio

3 – 

Un désastre sanitaire

Intro

Bio

4 – 

Un sentiment d'abandon

Intro

Bio

Diapos

La captivité

1 – 

Dans les camps du Vietminh

Intro

Bio

2 – 

Oncle Hô et le lavage de cerveau

Intro

Bio

3 – 

Tentatives d'évasion

Intro

Bio

Diapos

La libération

1 – 

Libération : la longue marche

Intro

Bio

2 – 

Suspicion et indifférence

Intro

Bio

Diapos

Carte

Passer l'intro
X

La RC4, ses postes et ses convois

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM, Amédée Thévenet a parcouru la RC4 de Lang Son à Cao Bang en 1949 et 1950, en réalisant des opérations d'ouverture de route pour les convois de ravitaillement. Il décrit ici la Route Coloniale 4, son tracé, ses postes, sa fonction et son mode de fonctionnement.

Croisade contre le communisme

Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor, Joseph dal Magro explique son état d'esprit au moment de partir pour l'Indochine, en Juillet 1950, en croisade contre le communisme.

Le Corps Expéditionnaire Français

Amédée Thévenet (8ème RTM), Joseph dal Magro (11ème Tabor), Serge Têtu (1er Tabor), Jacques Laurent (3ème REI) et Georges Longeret (2ème BEP) évoquent les principales unités qui composaient le Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient en 1950. Tirailleurs marocains, Goumiers, légionnaires, parachutistes…

Dang Van Viet, Roi de la RC4

Le colonel Dang Van Viet, ancien commandant vietminh du front de la RC4 entre 1947 et 1950, avec le Régiment 28 puis le Régiment 174, explique la montée en puissance du Vietminh sur la RC4, depuis ses premières embuscades jusqu'à la prise de Dong Khé en mai 1950 qui fut la première place forte française enlevée par le Vietminh.

Le 2ème Bureau à Cao Bang

Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950, René Mary présente le fonctionnement du service de renseignement (2ème Bureau) à Cao Bang. Il révèle que, plusieurs semaines avant le repli de la garnison de Cao Bang, le 2ème Bureau était parfaitement informé du nombre de régiments vietminh massés le long de la RC4 et avait transmis toutes les informations à l'état-major.

Les commandos de choc du Vietminh

Beaucoup de choses ont été écrites sur le fanatisme des combattants vietminh et l'existence de commandos suicide dans l'armée vietminh. Le colonel La Van Cau,nommé Héros national de l'Armée Populaire pour sa conduite héroïque lors de la victoire de Dong Khé en septembre 1950, appartenait  à un des commandos de choc qui a dynamité les défenses de la citadelle de Dong Khé. La Van Cau présente ici la mission des commandos de choc, surnommés “les canons sans recul”, leur code de conduite et leur acceptation du sacrifice.

La Van Cau, héros du Vietminh

Le colonel La Van Cau évoque la bataille de Dong Khé du 16 au 18 septembre 1950 et sa mission de sacrifice au sein des commandos de choc du Vietminh, mission au cours de laquelle il perdra un bras et qui lui vaudra d'être nommé Héros national de l'Armée Populaire du Vietnam. La Van Cau évoque la portée de cette première grande victoire du Vietminh et ses conséquences sur la suite de la guerre.


Les combats du Na Kéo

Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor, Joseph dal Magro faisait partie du Groupement Le Page. Il témoigne de la violence des combats sur le Na Kéo le 2 et 3 octobre 1950 et condamne l'abandon dans lequel le Groupement Le Page a été laissé.

Coup d'arrêt à Dong Khé

Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor, Serge Têtu évoque l'intensité des combats livrés par son Goum lors de la tentative de reprise de Dong Khé les 2 et 3 octobre 1950 et les raisons du désastre qui a suivi.

Coc Xa, le combat mythique

Charles-Henri de Pirey (60ème Goum - 1er Tabor), Xavier du Crest de Villeneuve (59ème Goum - 1er Tabor), Ali Nadi (60ème Goum - 1er Tabor) et Serge têtu (58ème Goum - 1er Tabor) évoquent les combats et le sacrifice du 1er BEP pour sortir de la cuvette de Coc Xa, le 7 octobre, puis la charge des Tabors hurlant la Chehada en se ruant vers la vallée de Quang Liet pour rejoindre la colonne Charton en position de recueil sur les hauteurs du Qui Chan et la cote 477.

L'évacuation de Cao Bang

René Mary (3ème REI), Roger Aubert (3ème Tabor) et Régis Lebœuf (136ème compagnie indochinoise) faisaient partie de la colonne Charton qui a évacué Cao Bang le 3 octobre au matin. Ils évoquent les conditions du repli, les assauts et les embuscades successives, le recueil des rescapés de Coc Xa, l'éclatement des colonnes en petits groupes pour rejoindre That Khé, l'abandon des blessés, et la capture par les Vietminh.

Le repli par la RC4, le mauvais choix

Lieutenant au 3ème REI  et chef du poste de Lung Vaï sur la RC4 en 1950, témoin privilégié des combats de la RC4, Jacques Laurent incrimine, dans le désastre intervenu, la décision d'effectuer le repli de la garnison de Cao Bang par la RC4, alors que des solutions alternatives avaient été envisagées.


La capture

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950, Amédée Thévenet faisait partie de la colonne Le Page. Blessé, il réussit cependant à s'extraire de la cuvette de Coc Xa et tente de rallier That Khé. Il évoque sa capture par le Vietminh.

Prisonnier du Vietminh

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950, Amédée Thévenet est fait prisonnier dans la brousse entre Cox Xa et That Khé. Il évoque son interrogatoire par des officiers et des commissaires politiques du Vietminh.

Evacuation sanitaire à That Khé

Jeune convoyeuse de l'Air au Tonkin, Madeleine Astor arrive encore peu expérimentée en Indochine en septembre 1950 et se trouve brutalement confrontée à la réalité des combats de la RC4.

L'abandon de That Khé

Jacques Brianchon (3ème BCCP), Robert Schuermans (3ème BCCP) et Etienne Bouchet (Compagnie Loth de renfort du 1er BEP) racontent l'abandon de That Khé dans la nuit du 10 octobre 1950, le repli vers Na Cham par la RC4 et l'anéantissement du 3ème BCCP et de la compagnie Loth.

L'abandon de Lang Son

Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950, Joseph dal Magro raconte le repli de la garnison de Lang Son et la blessure qu'il a ressentie devant le sauve-qui-peut généralisé et l'abandon des populations locales.

L'ignorance et le mépris

Lieutenant au 3ème REI et Chef du poste de Lung Vaï en octobre 1950, Jacques Laurent explique les raisons de la déroute infligée par le Vietminh au C.E.F.E.O. et en premier lieu les carences du haut-commandement (information, renseignements…), le manque de moyens (transmissions, défens des postes…) et le mépris de l'adversaire.

Une grande victoire de Giap… et de la Chine

Lieutenant au 3ème REI et Chef du poste de Lung Vaï en octobre 1950, Jacques Laurent dércypte la stratégie élaborée par Giap, Ho Chi Minh et les conseillers militaires chinois pour s'emparer de la zone frontière du nord-est.


Un désastre sanitaire

Médecin Capitaine au 1er BEP en octobre 1950, Pierre Pédoussaut lit le texte qu'il a lui-même écrit dans lequel il relate le calvaire des blessés du Groupement Le Page brancardés vers le front au lieu d'être conduits vers l'arrière, et sa capture à Coc Xa le 7 octobre 1950.

Un sentiment d'abandon

Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum du 1er Tabor, Charles-Henri de Pirey, évoque les conditions terribles dans lesquelles le Groupement le Page a réalisé sa mission en octobre 1950 et le sort dramatique des prisonniers du Vietminh.


Dans les camps du Vietminh

Robert Schuermans (3ème BCCP), René Mary (3ème REI), Régis Lebœuf (136ème Compagnie indochinoises), Jean Bailly (1er Tabor) et Etienne Bouchet (Compagnie Loth de renfort du 1er BEP) évoquent les conditions de vie épouvantables dans les camps de prisonniers de soldats et de sous-officiers du Vietminh.

Oncle Hô et le lavage de cerveau

René Mary (3ème REI), Robert Schuermans (3ème BCCP), Amédée Thévenet (8ème RTM), Etienne Bouchet (Compagnie de renfort du 1er BEP), Régis Lebœuf (136ème compagnie indochinoise) et Jean Bailly (1er Tabor) la tentative de rééducation politique effectuée par le Vietminh sur leurs prisonniers français.

Tentatives d'évasion

Régis Lebœuf (136ème compagnie indochinoise), Jean Bailly (1er Tabor) et Robert Schuermans (3ème BCCP) évoquent l'obsession et l'impossibilité de s'évader des camps du Vietminh.

Libération - La longue marche

Etienne Bouchet (Compagnie Loth de renfort du 1er BEP), Robert Schuermans (3ème BCCP), Jacques Brianchon (3ème BCCP), Régis Lebœuf (136ème compagnie indochinoise) et Jean Bailly (1er Tabor) évoquent leur libération des caps du Vietminh au terme d'une marche éprouvante.

Suspicion et indifférence

Etienne Bouchet (Compagnie Loth de renfort du 1er BEP), Jacques Brianchon (3ème BCCP), René Mary (3ème REI) et Régis Lebœuf (136ème compagnie indochinoise) évoquent la suspicion dont ils ont fait l'objet au sein de l'Armée et un retour en France dans l'indifférence.

X

Tonkin - Région frontière du nord-est

Plaines et pitons calcaires couverts d'une végétation épaisse. Une baie d'Ha Long terrestre (Photo aérienne ECPAD)

Cao Bang

La ville de Cao Bang, située à l'extrémité nord de la RC4, à quelques km de la Chine, dans une boucle du fleuve Song Bang Giang. Photo ECPAD.

La RC4 entre That Khé et Dong Khé

La RC4 entre les villes de That Khé et Dong Khé distantes de 25 kilomètres. Photo ECPAD.

Point d'appui entre Na Cham et That Khé

Point d'appui construit en 1949 par les légionnaires du Poste 41 Est (Photo Paris Match).

La montée vers le col de Lung Phaï sur la RC4

Le col de Lung Phaï était l'une des portions les plus redoutées de la RC4 (photo ECPAD)

Poste sur la RC4

Photo collection dal Magro

Convoi sur la RC4

Photo collection dal Magro

Convoi sur la RC4

Photo collection Thévenet

Ouverture de route sur la RC4

Une section du 8ème RTM pitonne sur des hauteurs surplombant la RC4 (Collection Jaubert)

Convoi sur la RC4

Photo Paris Match

Affiche de recrutement

Photo collection Thévenet

Le 3ème Tabor embarque pour l'Indochine

Roger Aubert est au centre - Collection Aubert.

Le 60ème Goum du 1er Tabor prêt pour l'Indochine

Jean Bailly et ses goumiers - Collection Bailly.

L'état-major du G.T.M.E.O. à Rabat (Maroc), fin 1949

De gauche à droite : lt de Dainville, Lcl Le Page, Cdt Labataille, Cnes Ruef et Battle - Collection Le Page.

Le Pasteur

Le Pasteur dans la baie d'Ha Long dans le Golfe du Tonkin - Collection Astor-Vieille

Novembre 1949 - La chaîne de commandement au Tonkin

Constans (Cdt de la ZFNE), Alessandri (Cdt de la ZOT), et Carpentier (Cdt du CEFEO) : la chaîne de commandement au Tonkin réunie à Lang Son - ECPAD.

Sa Majesté Bao Daï est reçue à Lang Son le 02/02/1950

De gauche à droite, Le lieutenant-colonel Le Page, Le colonel Constans et Bao Daï (Collection Le Page).

Lang Son. Le colonel Constans, commandant de la Z.O.T.

Le colonel Constans passe en revue un détachement de Légion. A gauche, le lt-colonel Le Page (Collection Le Page).

1er Tabor marocain

Sous-officiers du 58ème Goum du 1er Tabor marocain - 14 juillet 1951 Ha Noï - Collection Têtu

3ème Tabor

Officiers et sous-officiers du 3ème Tabor marocain - Collection Hansen

3ème Tabor

Prise d'armes du 3ème Tabor marocain à Na Cham - Collection Aubert

Supplétifs indochinois de Cao Bang

Section du commando Viltard (136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires de Cao Bang) en 1950 - Collection Mary

3ème BCCP

Groupe de commandos n° 2 du 3ème Bataillon Colonial de Commandos parachutistes - Défilé du 14 juillet 1950 à Ha Noï - Collection Schuermans

1er BEP

Défilé du 14 juillet 1950 à Ha Noï - Collection Stien

3ème REI

Le lieutenant Jacques Laurent et le 1er Bataillon du 3ème Régiment Etranger d'Infanterie Défilé du 14 juillet 1950 à Ha Noï - Collection Laurent

Les demoiselles du 3ème Tabor

Les Tabors sont partis en Indochine avec leur bordel militaire de campagne. Deux des "auxiliaires de vie" du 3ème Tabor - Collection Hansen

Dang Van Viet

Dang Van Viet, commandant du front de la RC4 en 1950 (Collection Dang Van Viet)

Le Régiment 174

Le régiment 174 du Cao-Bac-Lang (provinces de Cao Bang, Bac Kan et Lang Son) engagé en 1950 sur la RC4 a réalisé de nombreuses embuscades et attaques de poste (Collection Dang Van Viet).

Femmes soldats vietminh

Photo collection Thévenet

Légionnaires pris en embuscade

Deux légionnaires ripostent lors d'une embuscade Vietminh (Collection Stien).

Attaque de convoi par le Vietminh

Des soldats français se rendent lors d'une attaque de convoi (Collection La Van Cau).

Camion français détruit lors d'une embuscade

Dang Van Viet, au centre, sur la RC4 après une embuscade Vietminh en octobre 1950 (Collection Dang Van Viet).

Convoi détruit par le Vetminh

Photo Keystone

Attaque de poste

Deux légionnaires dans les débris d'un poste attaqué la nuit par le Vietminh (Collection Stien).

Première attaque de Dong Khé (25-26 mai 1950)

Schéma des installations et de l'attaque de Dong Khé, tenue par le 8ème RTM, lors de la première attaque conduite par le Vietminh (Collection Bergot).

Après la reprise de Dong Khé (27 mai 1950)

Les défenses nord de la citadelle et le piton Montmartre où se trouvait un point d'appui français, après la reprise de la cidatelle par le 3ème BCCP (collection Jaubert).

Tract vietminh appelant à la désertion

Collection Mary

La plaine et la place forte de Dong Khé en 1950

La place forte de Dong Khé et sa citadelle sont dominées, au nord, par un piton (Piton "Montmartre")

Dong Khé en 1949

La citadelle de Dong Khé et le quartier Dubouchet - Vue aérienne ECPAD direction sud.

Schéma des installations et défenses Dong Khé

Schéma des installations et défenses de Dong Khé en septembre 1950 (collection Grué)

Préparation d'une attaque

Officier vietminh et guide tay prépare une attaque (collection La Van Cau).

Le Régiment 174

Le régiment 174 de Dang Van Viet est à nouveau engagé aux côtés du bataillon 209 de Le Long Tan pour attaquer Dong Khé le 16 septembre 1950(Collection Dang Van Viet).

Attaque de Dong Khé 16 au 18/09/1950

le plan de l'attaque de Dong Khé réalisé par Dang Van Viet, commandant du régiment 174

Ho Chi Minh supervise l'offensive sur la RC4

Ho Chi Minh est en 1950 sur le front de la RC4 pour superviser les opérations (DR).

Dong Khé septembre 1950

Les Vietminh entrent dans la citadelle de Dong Khé (collection Motais).

Dong Khé tombe le 18 septembre 1950 au petit matin.

Les bâtiments de la citadelle après la bataille (collection Motais).

Chute de Dong Khé le 18 septembre 1950

Un soldat vietminh devant un blockhaus éventré de la citadelle de Dong Khé après sa chute (collection Motais).

Tract d'appel à la désertion

Tract diffusé après la chute de Dong Khé au cours de laquelle 2 compagnies du 2ème Bataillon du 3ème REI ont été anéanties (Collection Mary).

La Van Cau et sa mère

La Van Cau, avec sa mère de l'éthnie tay, décoré, après la victoire de Dong Khé (Collection la Van Cau).

Ho Chi Minh et La Van Cau

La Van Cau, héros de l'Armée Populaire du Vietnam (à l'extrême droite, en vêtements clairs), rencontre Ho Chi Minh avec des militants et des militantes du parti (Collection la Van Cau).

Ho Chi Minh et La Van Cau

La Van Cau, héros de l'Armée Populaire du Vietnam (au centre avec des lunettes) rencontre Ho Chi Minh avec des militants et des militantes du parti (Collection la Van Cau).

De Chergé, Le Page et Carpentier.

Le commandant de Chergé (3ème Tabor), Le lt-colonel Page (commandant du G.T.M.E.O) et le général Carpentier (Général en chef du C.E.F.E.O.) - ECPAD.

Le lieutenant-colonel Le Page

Collection Le Page

Opération Tiznit - Groupement Le Page

Ordre de mission (p.1) de l'opération Tiznit exécutée par le groupement Bayard aux ordres du lt-colonel Le Page. Sources : SHD

Opération Tiznit - Groupement Le Page

Ordre de mission (p.2) de l'opération Tiznit exécutée par le groupement Bayard aux ordres du lt-colonel Le Page. Sources : SHD

Opération Tiznit - Groupement Le Page

Ordre de mission (p.3) de l'opération Tiznit exécutée par le groupement Bayard aux ordres du lt-colonel Le Page. Sources : SHD

L'artillerie vietminh

Le Vietminh s'est doté en 1950 de véritables unités d'artillerie (Coll. Estève).

Légionnaire du 1er BEP et mitrailleuse lourde

La mitrailleuse Reibel (cartouches de 7,62 mm) tire 500 coups /min (Collection Stien).

Légionnaire du 1er BEP et mitrailleuse lourde

La mitrailleuse Browning de 50 (cartouches de 12,7 mm) tire 500 coups /min (Collection Stien).

Opération Tiznit. Le 8ème RTM quitte Dong Dang le 17/09/50

Départ en camions, jusqu'à ce que les coupures de route obligent à remonter la RC4 à pied (Collection Thévenet).

Les calcaires de Coc Xa

Derrière cette barrière calcaire,la cuvette de Coc Xa. Au centre, le goulet emprunté par la colonne Le Page pour quitter la cuvette (Santelli)

Citation du goumier Ali Nadi blessé à Coc Xa

Citation du goumier Ali (Moha) Nadi, rescapé des combats de la colonne Le Page (Coll. Nadi)

Le lieutenant-colonel Charton sur la RC4

Charton, le "baroudeur", sur la RC4 (Collection Charton).

Constans, Charton et Le Page

A la frontière de Chine en 1950 (Collection Charton).

3ème Tabor

Officiers et sous-officiers du 3ème Tabor marocain (Collection Hansen).

Cao Bang - Août 1950

Charton décore des hommes des compagnies indochinoises dont 2 veuves de soldats tombés au combat (Collection Hautefeuille).

Le commando Viltard

Une section de la 136ème Compagnie des Formations indochinoises de Cao Bang (Collection Mary).

A Cao Bang avant le repli

Les sous-officiers des Formations indochinoises de Cao Bang (Collection Mary).

Cao Bang - Popote des officiers - Août 1950

La popote des compagnies indochinoises : le père Nerdeu, Slt Sulin, Lt Daniès, Lt Hautefeuille, Cne Morichère, Lt Dégrolard (Collection Hautefeuille).

Départ du 3ème Tabor pour Cao Bang

Le 3ème Tabor est aéropoté à Cao Bang fin septembre pour renforcer sa garnison (Collection de la Renaudie).

Les officiers et sous-officiers du 3ème Tabor

Le 3ème Tabor compte 916 hommes appartenant aux 4e, 36e et 51e Goums (Collection Hansen).

Entre Cao Bang et Dong Khé sur la RC4

Plaines et montagnes à perte de vue (Photo Santelli).

Progression en colonne par un

Le 3ème Tabor progresse en colonne par un (Collection Hansen).

Quang Liet

La vallée de Quang Liet longe la barrière de calcaires. Brousse et jungle (Photo Santelli).

Rejoindre That Khé

La consigne est de suivre les cours d'eau pour rejoindre That Khé (Photo Santelli).

Giap inspecte Cao Bang abandonné

Giap inspecte les ruines du fort Van Vollenhoven à Dong Dang, ville abandonnée lors de l'offensive générale du Vietminh en octobre 1950 (Collection La Van Cau).

La vallée de Quang Liet

La vallée de Quang Liet à hauteur de Coc Xa, bordée à l'est par une chaîne de calcaires, où furent capturés de nombreux soldats français (Coll. Santelli)

Vallée de Quand Liet - Brousse et jungle

Colline et calcaires couverts de brousse et de jungle dans la brume au sud de Coc Xa (Coll. Santelli)

Prisonniers sur la RC4

Le Vietminh fit près de 3000 prisonniers sur la RC4 en septembre et octobre 1950 (Photo ECPAD).

Colonne de prisonniers

Colonne de prisonniers en route vers les camps. Au centre, en 1ère ligne, Serge Têtu fait prisonnier à Coc Xa (Photo vietminh - collection Têtu).

Télégramme de disparition

Télégramme du Ministère des Anciens Combattants au Maire de Clermont annonçant la disparition d'Amédée Thévenet (Collection Thévenet)

Image de propagande vietminh

Commentaire plein de dérision sur le sort des prisonniers des colonnes Charton et Le Page (Photo vietminh - collection Motais)

Dong Dang

La vaste plaine de Dong Dang (Photo ECPAD)

Le fleuve Song Ky Cong

Le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé. au loin, les montagnes chinoises (Photo Santelli).

Le pont du Song Ky Cong

Le pont du Song Ky Cong avant sa destruction (Collection Laurent).

Le fleuve Song Ky Cong

Le fleuve Song Ky Cong près de Na Cham (Photo Santelli).

Jacques Brianchon (3ème BCCP)

Jacques Brianchon, l'un des 268 parachutistes du 3ème BCCP parachutés à That Khé le 8 octobre 1950 (Collection Brianchon).

Le pont du Song Ky Cong détruit

Le Vietming réussit à faire sauter le pont du Song Ky Cong le 10/10/50, ce qui va retarder l'évacuation de That Khé(Collection Stien).

Les IPSA

Les Infirmières Pilotes Secouristes de l'Air avant leur départ pour l'Indochine (Collection Astor Vieille

Junkers 52

Madeleine Astor sur l'aile d'un Junkers 52 lors d'une évacuation sanitaire au Tonkin (Collection Astor Vieille).

Infirmière en exercice au Tonkin

(Collection Servot-Viguier).

Evacution sanitaire

Une Infirmière à bord d'un avion sanitaire (Collection de la Renaudie).

Blessés rendu à la France

Serge têtu (au centre) et des goumiers lors de l'évacuation sanitaire du 04/11/1950 à That Khé sius l'égide de la Croix-Rouge (Collection Têtu)

Libération de prisonniers

Arrivée à Ha Noï de blessés rendus par le Vietminh le 4 novembre 1950 (Collection Têtu).

Rescapé de la RC4 rapatrié à Paris

L'adjudant Pino, grièvement blessé, est rapatrié à Paris (Photo Paris Match).

Lang Son

Vue aérienne ECPAD

Evacuation des populations civiles de Lang Son

Plusieurs milliers de civils ont été évacués de Lang Son du 10 au 16/10/50 avec le concours de la compagnie Aigle Azur(Photo Paris Match).

Exode des populations civiles de Lang Son

L'abandon de Lang Son a provoqué un exode des populations civiles ralliées à la France(Photo ECPAD).

La chaîne de commandement au Tonkin en 1950

Le colonel Constans, le général Alessandri et le général Carpentier (Photo ECPAD).

Un désastre sanitaire

Le médecin capitaine Pédoussaut du 1er BEP en opération au Tonkin (collection Pédoussaut).

Les infirmiers du 1er BEP

L'équipe d'infirmiers du capitaine médécin Pédoussaut (1er BEP) en opération au Tonkin (Collection Pédoussaut).

Près de 3 000 soldats français prisonniers du Vietminh

Le Vietminh fait près de 3000 prisonniers sur la RC4 en septembre et octobre 1950 (Collection ).

Le général Vo Nguyen Giap

le grand vainqueur des combats de la RC4 (DR).

Une grande victoire du Vietminh

Le Vietminh célèbre la libération de la zone frontière (Collection La Van Cau).

Les rescapés décorés

Le général Juin décore les sergents Hartkopf et Antonov 2 légionnaires rescapés des combats de la RC4 (Collection Hartkopf).

Les rescapés décorés

Le général Juin décore des Goumiers du 3ème Tabor rescapés des combats de la RC4 (Collection Hansen).

Un hommage aux combattant de la RC4

Article de Jean-marie Rouart, neveu du commandant Forget (3/3 REI), paru dans le Figaro Littéraire à l'occasion du 50ème anniversaire des combats de la RC4.

Les médecins morts en Indochine

Sur le monument aux morts de l'hôpital Lanessan à Ha Noï, figure le nom des médécins prisonniers, considérés comme morts au combat. Ils reviendront vivants 3 ou 4 ans plus tard (Coll. Pédoussaut)…

Prisonniers sur la RC4

Photo ECPAD

Le camp n°1, camp des officiers

Vue aérienne du camp des officiers (Coll. Le Page).

Liste des officiers prisonniers au camp n°1

Réponse de l'armée au frère d'un disparu

Lettre du service social des Forces Terrestres du Tonkin au frère du sergent Mary (Doc. Mary).

Réponse de la Croix-Rouge au frère d'un disparu

Lettre de la Croix-Rouge aux parents du sergent Mary, signée de son Président, le Pr Huard (Doc. Mary).

Avis de disparition à la famille

L'avis de disparition transmis par le Maire de Reims aux parents du sergent Mary (Doc. Mary).

Avis de disparition aux autorités civiles

L'avis de disparition transmis par le Ministère des Anciens Combattants au Maire de la ville où résident les parents du sergent Mary (Doc. Mary).

Avis de captivité aux autorités civiles

Télégramme du Ministère des Anciens Combattants à la Mairie de Reims annonçant la captivité du Sergent Mary (Doc. Mary).

Avis de captivité aux parents d'un disparu

Lettre de la Mairie de Reims annonçant aux parents du sergent Mary qu'il est en captivité (Doc. Mary).

Remise à la famille des objets ayant appartenu à un disparu (Doc. Bailly)

Dessin de prisonnier

Exécution d'un prisonnier ayant tenté de s'évader (DR).

Dessin de prisonnier

Les ustensiles et la vaisselle du prisonnier (DR).

Mnifeste des Officiers en captivité

L'un des manifestes signés sous la contrainte par les officiers français en captivité (Coll. Mary)

Manifeste de prisonniers diffusé par L'Humanité

L'Humanité rend compte de l'appel de 35 prisonniers du Vietminh à mettre fin à la guerre.

Lettre de prisonnier en captivité

Lettre de René Mary à ses parents (suite)

Lettre de prisonnier en captivité

Lettre de René Mary à ses parents (suite).

Partie d'échecs en captivité

Photo diffusée par le Vietminh montrant des officiers français jouant aux échecs. Dans les camps de soldats et de sous-officiers, il n'était pas question de se distraire (Coll. Le Page)

Première libération d'officiers du camp n°1 en juillet 1952

Longue vie au Président et au peuple. De g à dr : Bonfils, Ray, Vollaire, Noirot, Bondue, Le Gal, Le Guyader, Maury, Colonna, Tensorer, Deniel, Viltrouvé, Hochart, Olive, Rudiot, de Villeneuve (masqué). Doc. vietminh.

Le lieutenant de Villeneuve (1er Tabor) libéré

Coll. de Villeneuve

Le lieutenant-colonel Le Page retrouve la liberté.

Coll. Le Page

Libération de Le Page et Charton en septembre 1954

Le Page et Charton accueillis à leur libération par l'état-major (Coll. Le Page).

Les lieutenants-colonels Le Page et Charton libres après 4 ans de captivité

Coll. Le Page

Prisonnier libéré en 1954.

26 225 prisonniers sur les 36 979 détenus dans les camps du Vietminh sont morts en captivité (Coll. ANAPI).

Centre de repos de Nha Trang

A gauche, Jean Bailly libéré en janvier 1952 après 15 mois de captivité (Coll. Bailly).

Avis de libération

Lettre de la Mairie de Reims annonçant la libération du sergent Mary à ses parents (Doc. Mary).

Avis de libération

Lettre de la Croix-Rouge annonçant la libération du sergent Mary à ses parents (Doc. Mary).

René Mary, au centre, libéré, amaigri, de retour à Ha Noï

Coll. Mary

Article de presse sur la libération du Sergent Bailly

Article de presse sur la libération du Sergent Bailly (suite)

Liste de prisonniers libérés (juillet 1951)

Retour des prisonniers libérés à Marseille

Les soldats du C.E.F.E.O. de retour en France sont parfois mal accueillis et bénéficient de la protection des forces de l'ordre (Coll. Schuermans).

Archives

22/09/1950 - Note de Carpentier à Alessandri

L'évacuation de Cao Bang doit être préparée dans le plus grand secret - Source SHD.

29/09/50 - Ordre préparatoire des opérations

le colonel Constans ne laisse aucune marge de manœuvre aux "exécutants" Le Page et Charton - Source SHD.

29/09/50 - Opération Tizinit - P.1

Ordre de mission de l'opération Tiznit exécutée par le groupement Bayard aux ordres de Le Page. Sources : SHD

29/09/50 - Opération Tizinit - P.2

Ordre de mission de l'opération Tiznit exécutée par le groupement Bayard aux ordres de Le Page. Sources : SHD

29/09/50 - Opération Tizinit - P.3

Ordre de mission de l'opération Tiznit exécutée par le groupement Bayard aux ordres de Le Page. Sources : SHD

29/09/50 - Opération Thérèse - Groupement Charton

Constans informe Charton de la mission confiée à Le Page - Sources SHD.

29/09/50 - Constans indique à Charton la date du départ de Cao Bang

Télégramme envoyé de Constans à Charton. Abandon Cao Bang fixé le 03/10/50 à zéro heure - Source SHD.

30/09/50 - Télégramme de Constans à Le Page relatif à l'opération Phoque

Constans avertit Le Page qu'une autre opération est en cours à Thai Nguyen. Cette opération mobilisera les renforts qui seront refusés plus tard à Le Page et Charton - Source SHD.

02/10/50 - Opération Thérèse

Ordre de mission, daté du 29/09/50, mais transmis le 02/10/50 par Constans à le Page (largage par Morane au dessus de la RC4 - Source SHD.

04/10/50 - Indiscrétions criminelles

Un bulletin de la B.B.C. dévoile en cours d'opération la stratégie française. Le colonel Constans est révolté - Source SHD

05/10/50 - Carpentier s'impatiente

Télégramme de Carpentier à Constans - Source SHD

11/10/50 - Directive préparant l'abandon de Lang Son

Directive de Alessandri à Constant - Source SHD.

11/10/50 - Directive préparant l'abandon de Lang Son (suite)

Directive de Alessandri à Constant - Source SHD.

15/10/50 - Alessandri annonce que l'évacuation de Lang Son est ajournée

La décision attendra la venue du ministre Letourneau et du général Juin - Source SHD.

15/10/50 - Constans déplore cet ajournement

L'abandon aura finalement lieu le 17/10/50 - Source SHD.

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Cao Bang en 90"

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Biographie

Amédée Thévenet

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950

Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.

A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.

Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.

Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.

Biographie

Joseph dal Magro

Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950

Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945,  au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.

1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine
, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.

1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine
, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.

Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.

Biographie

Jacques Laurent

Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï

Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.

1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.

En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.

Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.

Georges Longeret

Commandant de compagnie au 2ème BEP en 1950

Georges Longeret a effectué 2 séjours en Indochine dans des unités de Légion. Il n’était pas sur la RC 4 en octobre 1950, pendant le repli de Cao Bang, mais connaît parfaitement le Tonkin, la zone frontière et la RC4 qu’il a parcourue notamment avec le général Monclar lors d’une tournée d’inspection des postes qui la jalonnaient.

1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau
1944 : Algérie – Affecté au Régiment de Marche de la Légion Étrangère qui deviendra le 3ème Régiment Étranger d’Infanterie
1946-1947 : 1er séjour Indochine – Chef de section à la 9ème compagnie du 3ème REI, en poste en Cochinchine puis au Tonkin – 4 citations dont 3 au titre de l’Armée
1948 : Mission d’inspection à Madagascar avec le général Monclar
1949-1952 : 2ème séjour en Indochine. Accompagne le général Monclar dans une tournée d’inspection sur la RC4 puis sert au 2ème BEP, comme commandant de compagnie aux ordres du commandant Raffalli. Rapatrié mi-1952. 4 citations dont 2 au titre de l’Armée.

Georges Longeret poursuivra une longue et brillante carrière dans l’Armée.
1954 : Reçu à l’école d’État-major à Paris
1955 : Affecté à l’État-major de la Xème région militaire d’Alger
1963 : Commandant du 2ème Bataillon de 152ème RI
1964 : Professeur à l’école d’état-major (Paris)
1965 : Directeur de l’école d’état-major des Forces Armées Royales du Maroc à Kénitra
1970 : Commandant du 7ème RI à Landau en Allemagne
1973 : Affecté à l’état-major de la 1ère armée (Strasbourg)
1975 : Commandant de la 2ème Brigade parachutiste (Auch)
1977 : Chef d’état-major du 1er Corps d’armée / 6ème région militaire
1979 : Commandant de la 14ème Division d’Infanterie / 64ème Division Territoriale (Lyon)
1981 : Inspecteur de l’Infanterie

Georges Longeret est général de Corps d’armée, grand officier de la Légion d’Honneur et Grand Croix de l’ordre National du Mérite. Il est co-auteur du livre “Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950


Amédée Thévenet

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950

Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.

A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.

Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.

Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.

Joseph dal Magro

Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950

Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945,  au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.

1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine
, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.

1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine
, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.

Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.

Serge Têtu

Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.

Biographie

Dang Van Viet

Dang Van Viet est le commandant du régiment d'élite 174 en octobre 1950

Dang Van Viet est né en 1920. Il est le descendant d'une grande famille de mandarins, lettrés et généraux. Son père sera ministre de Ho Chi Minh. Son père fut ministre sous trois régimes différents : Bao Daï, Tran Trong Kim et Ho Chi Minh. Il fait ses études primaires et secondaires à Hué puis étudie la médecine à la faculté de Ha Noï. Dang Van Viet abandonne ses études et rejoint la lutte armée et le Vietminh lors de la révolution d'août 1945 lorsqu'il a 25 ans. Ses qualités innées lui permettent de devenir commandant en chef du Front de la Route coloniale No 9 (de Dong Ha à Savanaket) en 1945, puis commandant du Front RC7 (Dien Chau, Sâm Nua) en 1946.

Dang Van Viet est nommé commandant du front de la RC4 en 1947 et va, trois années durant, avec son régiment régional puis en 1949 avec le Régiment 174  du Cao-Bac-Lang (le régiment des provinces de Cao Bang, Bac Kan et Lang Son) mener la vie dure aux garnisons qui gardent la Route Coloniale 4 et aux convois qui l'empruntent. Il multiplie les embuscades et finit par couper la RC4 en deux, en forçant l'état-major français à suspendre les convois de ravitaillement au-delà de That Khé.

En mai 1950, Giap lui confie la première attaque d'une place forte française, la citadelle de Dong Khé. Dang Van Viet place ses canons sur les hauteurs entourant la citadelle et effectue des tirs directs qui permettent de rapidement neutraliser les défenses de la citadelle. L'état-major Vetminh le félicita mais lui reprocha d'avoir pris trop d'initiatives lors de cette attaque et de s'être laissé surprendre par la rapidité de la riposte française.
En septembre 1950, lors de l'offensive générale sur la zone frontière, son régiment réussit à faire tomber une seconde fois la citadelle de Dong Khé et participe à l'anéantissement des troupes françaises qui se replient vers Lang Son.

Chef de guerre redouté, respecté de son adversaire, le lieutenant-colonel Dang Van Viet est ensuite nommé commandant du Front de la RC6 en 1953 puis est muté en Chine dans une école de formation des cadres de l'infanterie de l’Armée Populaire. Lorsqu'il quitte l'armée, il devient ingénieur et se consacre à la reconstruction d'un pays dévasté par trente années de guerres. Dang Van Viet a écrit plusieurs livres sur ses années de combats et continue à sillonner Ha Noï sur son vélomoteur… fier de vivre dans un pays qui a su repousser les invasions chinoises et japonaises et se libérer des colonialistes français et américains.

Biographie

René Mary

Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950

Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.

Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.


En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.


Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.

René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.

Biographie

La Van Cau

La Van Cau est commando de choc au régiment 174 en octobre 1950

Le colonel La Van Cau est né en 1931 dans une famille de paysans de la minorité tày, dans un village du district de Trung Khanh (province de Cao Bang). Son père meurt d'épuisement après avoir été enrôlé de force par les Français dans les années 1930 pour effectuer des travaux dans la citadelle de Cao Bang. Révolté par cette injustice et la dureté du joug colonial, il prend fait et cause pour la révolution conduite par Ho Chi Minh et s'engage dans l’Armée de Libération le 20 septembre 1948 à 17 ans. Il fait partie de la compagnie 671, du bataillon 74 – le bataillon de la province de Cao Bang. Ce bataillon est ensuite intégré dans le régiment 174, le régiment Cao-Bac-Lang, de Dang Van Viet.

La Van Cau participe aux embuscades et aux attaques des postes isolés conduites par le Régiment 174 en 1949 et 1950. Son courage et ses qualités physiques lui valent d'être sélectionné pour être affecté dans les commandos de choc créés pour l'attaque de la citadelle de Dong Khé le 16 septembre 1950. Sa conduite héroïque lors de la prise de Dong Khé, où il est amputé sans anesthésie d'un poignet puis d'un bras, lui valent d'être nommé Héros de l'Armée Populaire du Vietnam en 1952.

Le colonel  Van Cau reste dans l'Armée Populaire jusqu'en 1983 puis travaille ensuite à l'institut de l'Histoire de l'Armée et au Musée de l’Armée de 1983 à 1996. Il vit aujourd'hui à Ha Noï.

Biographie

La Van Cau

La Van Cau est commando de choc au régiment 174 en octobre 1950

Le colonel La Van Cau est né en 1931 dans une famille de paysans de la minorité tày, dans un village du district de Trung Khanh (province de Cao Bang). Son père meurt d'épuisement après avoir été enrôlé de force par les Français dans les années 1930 pour effectuer des travaux dans la citadelle de Cao Bang. Révolté par cette injustice et la dureté du joug colonial, il prend fait et cause pour la révolution conduite par Ho Chi Minh et s'engage dans l’Armée de Libération le 20 septembre 1948 à 17 ans. Il fait partie de la compagnie 671, du bataillon 74 – le bataillon de la province de Cao Bang. Ce bataillon est ensuite intégré dans le régiment 174, le régiment Cao-Bac-Lang, de Dang Van Viet.

La Van Cau participe aux embuscades et aux attaques des postes isolés conduites par le Régiment 174 en 1949 et 1950. Son courage et ses qualités physiques lui valent d'être sélectionné pour être affecté dans les commandos de choc créés pour l'attaque de la citadelle de Dong Khé le 16 septembre 1950. Sa conduite héroïque lors de la prise de Dong Khé, où il est amputé sans anesthésie d'un poignet puis d'un bras, lui valent d'être nommé Héros de l'Armée Populaire du Vietnam en 1952.

Le colonel  Van Cau reste dans l'Armée Populaire jusqu'en 1983 puis travaille ensuite à l'institut de l'Histoire de l'Armée et au Musée de l’Armée de 1983 à 1996. Il vit aujourd'hui à Ha Noï.

Biographie

Joseph dal Magro

Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950

Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945,  au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.

1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine
, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.

1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine
, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.

Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.

Biographie

Serge Têtu

Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.

Biographie

Charles-Henri de Pirey

Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950

Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.

Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.

Xavier du Crest de Villeneuve

Lieutenant, adjoint du commandant du 59ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Elève au Prytanée militaire, Xavier de Villeneuve abandonne ses études à 17 ans et traverse clandestinement la frontière avec l'Espagne pour rejoindre le Maroc où il s'engage dans l'armée d'Afrique. Il participe aux campagnes de France et d'Allemagne dans une unité blindée. Après guerre, il devient officier des Affaires Indigènes, apprenant l'arabe et le berbère, puis rejoint le 1er Tabor comme adjoint du commandant du 59ème Goum.

Arrivé en Indochine en juin 1950, le 1er Tabor participe à diverses opérations puis intègre le groupement Le Page après la chute de Dong Khé, le 18 septembre. Le 59ème Goum est engagé dans la tentative infructueuse de reprise de Dong Khé le 2 octobre. Le 7 octobre 1950, dans la cuvette de Coc Xa, après que le 1er BEP a épuisé l'adversaire, Xavier de Villeneuve est chargé par son commandant de Goum de terminer le travail. Il fait entonner la Chehada à ses goumiers qui déferlent dans le goulet et sur le sentier qui conduit à la vallée de Quang Liet en emportant tout sur leur passage.

Fait prisonnier alors qu'il tente de rallier That Khé, Xavier de Villeneuve est interné au camp des officiers (Camp n°1). Il fait partie du premier contingent d'officiers libérés, le 14 juillet 1952. Juste après sa libération, pour inciter le Vietminh à améliorer les conditions de détention des prisonniers de guerre français et honorer la promesse qu’il a faite à ses camarades restés en captivité, Xavier de Villeneuve accorde une interview à une agence de presse, reprise par de grands quotidiens nationaux, dans laquelle il fait, à dessein, des déclarations favorables à la cause du Vietminh. Ses déclarations ont un grand retentissement et ulcèrent l’état-major. Devenu indésirable dans l’armée, il doit peu après mettre un terme à sa carrière militaire.

Ali Nadi

Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et  les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.

Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.

Serge Têtu

Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.

Biographie

Roger Aubert

Sergent-chef au 36ème Goum du 3ème Tabor en octobre 1950

Fils d'officier, né en 1926, Roger Aubert, est engagé dans les Tabors, au 2ème Goum, en 1945 pendant la campagne d'Alsace et affecté aux transmissions en raison de ses connaissances radio.
Après la fin de la guerre, il suit son unité au Maroc et prolonge son contrat d'engagement. En mars 1949 il rejoint le 36ème Goum qui est intégré au 3ème Tabor en formation et débarque au Tonkin en octobre 1949. Le 3ème Tabor effectue diverses opérations dans le Delta tonkinois et participe notamment à l'interception et au désarmement des troupes nationalistes chinoises qui fuient devant les troupes de Mao Tsé Toung fin 1949.
Le 3ème Tabor est aéroporté fin septembre 1950 à Cao Bang pour renforcer la garnison qui doit se replier vers Lang Son. Après un périple de plusieurs dizaines de km dans les montagnes et les talwegs couverts de jungle et de brousse à l'ouest de la RC4, périple semé d'embuches et d'embuscades meurtrières, Roger Aubert parvient à rallier That Khé le 10 octobre quelques heures à peine avant que la garnison n'abandonne la ville.
Roger Aubert après quelques heures de sommeil reprend la RC4 avec les rescapés de son Tabor, traverse le Song Ky Cong en barque et, à hauteur de Deo Cat, s'écarte de la RC4 pour contourner les unités vietminh en embuscade, guidé par les légionnaires du poste de Lung Vaï.
Le 12 octobre 1950, Roger Aubert et son groupe réussissent à rejoindre la RC4 à hauteur de Ta Laï à 20 km au nord de Dong Dang puis sont acheminés en camion à Lang Son. Quelques jours plus tard, Roger Aubert reçoit des mains du Maréchal Juin la Médaille militaire lors d'une prise d'armes rassemblant les rescapés de la RC4.
Roger Aubert participe ensuite avec les restes de son Tabor à des opérations dans le secteur de Haï Phong puis des opérations de desserrement dans le Dong Trieu jusqu'en mars 1951 avant d'être rapatrié en France. Roger Aubert, Chevalier de la Légion d'Honneur, est décédé en 2015.

Régis Lebœuf

Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950

Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.

René Mary

Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950

Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.

Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.


En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.


Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.

René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.

Biographie

Jacques Laurent

Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï

Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.

1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.

En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.

Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.

Biographie

Amédée Thévenet

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950

Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.

A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.

Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.

Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.

Biographie

Amédée Thévenet

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950

Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.

A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.

Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.

Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.

Biographie

Madeleine Astor Vieille

Convoyeuse de l'Air au Tonkin en octobre 1950

Madeleine Vieille, née Astor, a passé son enfance en Algérie dans la ferme viticole de ses parents, près de Tipiza, à une centaine de km d'Alger. Après des études d'infirmière à l'hôpital Mustapha d'Alger, elle s'engage le 1er Mars 1950, à l'âge de 23 ans, dans les Convoyeuses de l'Air, souvent appelées IPSA (Infirmières-Pilotes Secouristes de l'Air). Les IPSA étaient des infirmières intervenant à bord des avions de transport militaire.
Après quelques vols sur DC3 (Dakotas) pour accompagner des personnalités de la fonction publique, des officiers supérieurs ou généraux de l'armée, Madeleine Astor effectue un premier aller-retour sur la ligne 102 Paris-Saïgon, via Tunis, Chypre, Barheim, Karrachi, Calculta et Rangoon, en 5 jours.

En septembre 1950, Madeleine Astor effectue une seconde mission de 2 mois et demi, en pleine offensive vietminh sur la zone frontière du nord-est, et se trouve soudain plongée dans les horreurs de la Guerre d'Indochine, sans aucune préparation. Décalage horaire, manque de sommeil, changement de climat et d'environnement… Madeleine Astor effectue de très nombreuses missions d'évacuation des populations civiles de Cao Bang et de Lang Son ainsi que des missions d'évacuation sanitaires de soldats du C.E.F.E.O. blessés lors des opérations liées au repli de Cao Bang.

Madeleine Astor travaille avec des figures de la RC4 et de la Guerre d'Indochine : l'ambulancière Aline Le rouge ou encore le Baron de Fontanges, pilote de transport, qu'elle accompagne le 10 octobre lorsqu'il tente pour la première fois un atterrissage sur la piste de That Khé non homologuée pour les JU 52 (trop courte) pour permettre l'évacuation en urgence des blessés des colonnes Charton et Le page.

Les 19 et 20 octobre, puis le 4 novembre, Madeleine Astor se pose à nouveau à That Khé pour évacuer des prisonniers blessés rendus par le Vietminh grâce à l'intervention de la Croix-Rouge. Madeleine Astor fera d'autres missions en Indochine entre 1951 et 1953 et y rencontrera son futur mari, pilote dans l'Armée de l'Air.

Biographie

Etienne Bouchet

Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP

Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.

Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,

1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP

Jacques Brianchon

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.

Robert Schuermans

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.

Biographie

Joseph dal Magro

Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950

Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945,  au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.

1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine
, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.

1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine
, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.

Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.

Biographie

Jacques Laurent

Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï

Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.

1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.

En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.

Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.

Biographie

Jacques Laurent

Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï

Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.

1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.

En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.

Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.

Biographie

Pierre Pédoussaut

Médecin Capitaine au 1er BEP en octobre 1950

Né en 1918, homme et soldat atypique, le médecin capitaine Pierre Pédoussaut, aura comme tous ses camarades médecins, un comportement extraordinaire pendant les combats de la RC4 en septembre et octobre 1950 puis en captivité. Avec son équipe d'infirmiers, il soignera au mépris du danger les blessés de toutes unités à Po Ma, sur le Na Kéo puis dans les calcaires de Coc Xa où il sera blessé et fait prisonnier le 7 octobre 1950 au matin. Pierre Pédoussaut restera en captivité 3 ans et sera libéré en octobre 1953.

1937 : Entrée à l'école du service de Santé de Lyon
1939 : Médecin auxiliaire
1940 - Juin : Détaché au 6ème REI à Damas
1942 : Médecin lieutenant
1943 - Juillet : Captivité en Allemagne au titre de la relève des médecins prisonniers en 1940 - activités anti-allemandes
1945 - Mai : Médecin à l'état-major des troupes soviétiques cantonnées à Postdam
1945 - Juin : Missions spéciales pour le BCRA (Bureau Central de renseignements et d'action)
1947 - Juin : Premier médecin breveté parachutiste
1947 - Août : Affectation au 11ème Bataillon de Choc
1949 - Affecté en Indochine. Volontaire pour le 1er BEP
1950 - Opération terrestres dans le Delta et aéroportées en Haute-Région
1950-1953 : Captivité au camp n°1
1954 - Missions pour le SDECE
1956 - Médecin commandant - Affectation à l'état-major de la Force A à Paris puis Londres

17 années de guerre dont 2 ans de captivité en Allemagne et 3 ans au Tonkin. Croix de Guerre 39-45 - Croix de Guerre TOE 2 palmes - Croix du combattant volontaire - Croix du combattant volontaire de la résistance - Croix du combattant - Commandeur dans l'ordre de la Légion d'Honneur et dans l'Ordre National du Mérite.


Biographie

Charles-Henri de Pirey

Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950

Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.

Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.

Biographie

Jean Bailly

Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.

1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.

Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.

Etienne Bouchet

Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP

Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.

Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,

1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP

Régis Lebœuf

Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950

Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.

René Mary

Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950

Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.

Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.


En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.


Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.

René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.

Robert Schuermans

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.

Biographie

Jean Bailly

Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.

1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.

Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.

Etienne Bouchet

Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP

Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.

Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,

1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP

Régis Lebœuf

Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950

Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.

René Mary

Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950

Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.

Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.


En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.


Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.

René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.

Robert Schuermans

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.

Amédée Thévenet

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950

Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.

A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.

Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.

Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.

Biographie

Régis Lebœuf

Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950

Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.

Jean Bailly

Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.

1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.

Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.

Robert Schuermans

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.

Biographie

Jean Bailly

Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.

1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.

Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.

Etienne Bouchet

Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP

Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.

Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,

1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP

Jacques Brianchon

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.

Régis Lebœuf

Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950

Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.

Robert Schuermans

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.

Biographie

Etienne Bouchet

Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP

Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.

Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,

1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP

Jacques Brianchon

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.

Régis Lebœuf

Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950

Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.

René Mary

Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950

Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.

Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.


En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.


Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.

René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.

Biographie

Xavier du Crest de Villeneuve

Lieutenant, adjoint du commandant du 59ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Elève au Prytanée militaire, Xavier de Villeneuve abandonne ses études à 17 ans et traverse clandestinement la frontière avec l'Espagne pour rejoindre le Maroc où il s'engage dans l'armée d'Afrique. Il participe aux campagnes de France et d'Allemagne dans une unité blindée. Après guerre, il devient officier des Affaires Indigènes, apprenant l'arabe et le berbère, puis rejoint le 1er Tabor comme adjoint du commandant du 59ème Goum.

Arrivé en Indochine en juin 1950, le 1er Tabor participe à diverses opérations puis intègre le groupement Le Page après la chute de Dong Khé, le 18 septembre. Le 59ème Goum est engagé dans la tentative infructueuse de reprise de Dong Khé le 2 octobre. Le 7 octobre 1950, dans la cuvette de Coc Xa, après que le 1er BEP a épuisé l'adversaire, Xavier de Villeneuve est chargé par son commandant de Goum de terminer le travail. Il fait entonner la Chehada à ses goumiers qui déferlent dans le goulet et sur le sentier qui conduit à la vallée de Quang Liet en emportant tout sur leur passage.

Fait prisonnier alors qu'il tente de rallier That Khé, Xavier de Villeneuve est interné au camp des officiers (Camp n°1). Il fait partie du premier contingent d'officiers libérés, le 14 juillet 1952. Juste après sa libération, pour inciter le Vietminh à améliorer les conditions de détention des prisonniers de guerre français et honorer la promesse qu’il a faite à ses camarades restés en captivité, Xavier de Villeneuve accorde une interview à une agence de presse, reprise par de grands quotidiens nationaux, dans laquelle il fait, à dessein, des déclarations favorables à la cause du Vietminh. Ses déclarations ont un grand retentissement et ulcèrent l’état-major. Devenu indésirable dans l’armée, il doit peu après mettre un terme à sa carrière militaire.

Charles-Henri de Pirey

Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950

Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.

Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.

Biographie

Pierre Pédoussaut

Médecin Capitaine au 1er BEP en octobre 1950

Né en 1918, homme et soldat atypique, le médecin capitaine Pierre Pédoussaut, aura comme tous ses camarades médecins, un comportement extraordinaire pendant les combats de la RC4 en septembre et octobre 1950 puis en captivité. Avec son équipe d'infirmiers, il soignera au mépris du danger les blessés de toutes unités à Po Ma, sur le Na Kéo puis dans les calcaires de Coc Xa où il sera blessé et fait prisonnier le 7 octobre 1950 au matin. Pierre Pédoussaut restera en captivité 3 ans et sera libéré en octobre 1953.

1937 : Entrée à l'école du service de Santé de Lyon
1939 : Médecin auxiliaire
1940 - Juin : Détaché au 6ème REI à Damas
1942 : Médecin lieutenant
1943 - Juillet : Captivité en Allemagne au titre de la relève des médecins prisonniers en 1940 - activités anti-allemandes
1945 - Mai : Médecin à l'état-major des troupes soviétiques cantonnées à Postdam
1945 - Juin : Missions spéciales pour le BCRA (Bureau Central de renseignements et d'action)
1947 - Juin : Premier médecin breveté parachutiste
1947 - Août : Affectation au 11ème Bataillon de Choc
1949 - Affecté en Indochine. Volontaire pour le 1er BEP
1950 - Opération terrestres dans le Delta et aéroportées en Haute-Région
1950-1953 : Captivité au camp n°1
1954 - Missions pour le SDECE
1956 - Médecin commandant - Affectation à l'état-major de la Force A à Paris puis Londres

17 années de guerre dont 2 ans de captivité en Allemagne et 3 ans au Tonkin. Croix de Guerre 39-45 - Croix de Guerre TOE 2 palmes - Croix du combattant volontaire - Croix du combattant volontaire de la résistance - Croix du combattant - Commandeur dans l'ordre de la Légion d'Honneur et dans l'Ordre National du Mérite.


Biographie

Larbi Abounaidane

Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.

Ahmed Aajib

Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.

Hajjaj Ettaqafi

Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

Biographie

Ali Nadi

Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et  les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.

Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.

Ahmed Aajib

Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.

Biographie

Hajjaj Ettaqafi

Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

Kebir Louatri

Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

Ahmed Aajib

Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.

Biographie

Ali Nadi

Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et  les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.

Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.

Ahmed Aajib

Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.

Hajjaj Ettaqafi

Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

Larbi Abounaidane

Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.

Kebir Louatri

Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

Biographie

Kebir Louatri

Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

Ahmed Aajib

Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.

Larbi Abounaidane

Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.

Hajjaj Ettaqafi

Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

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Biographie

Amédée Thévenet

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950

Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.

A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.

Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.

Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.

Biographie

Joseph dal Magro

Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950

Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945,  au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.

1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine
, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.

1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine
, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.

Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.

Biographie

Jacques Laurent

Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï

Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.

1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.

En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.

Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.

Georges Longeret

Commandant de compagnie au 2ème BEP en 1950

Georges Longeret a effectué 2 séjours en Indochine dans des unités de Légion. Il n’était pas sur la RC 4 en octobre 1950, pendant le repli de Cao Bang, mais connaît parfaitement le Tonkin, la zone frontière et la RC4 qu’il a parcourue notamment avec le général Monclar lors d’une tournée d’inspection des postes qui la jalonnaient.

1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau
1944 : Algérie – Affecté au Régiment de Marche de la Légion Étrangère qui deviendra le 3ème Régiment Étranger d’Infanterie
1946-1947 : 1er séjour Indochine – Chef de section à la 9ème compagnie du 3ème REI, en poste en Cochinchine puis au Tonkin – 4 citations dont 3 au titre de l’Armée
1948 : Mission d’inspection à Madagascar avec le général Monclar
1949-1952 : 2ème séjour en Indochine. Accompagne le général Monclar dans une tournée d’inspection sur la RC4 puis sert au 2ème BEP, comme commandant de compagnie aux ordres du commandant Raffalli. Rapatrié mi-1952. 4 citations dont 2 au titre de l’Armée.

Georges Longeret poursuivra une longue et brillante carrière dans l’Armée.
1954 : Reçu à l’école d’État-major à Paris
1955 : Affecté à l’État-major de la Xème région militaire d’Alger
1963 : Commandant du 2ème Bataillon de 152ème RI
1964 : Professeur à l’école d’état-major (Paris)
1965 : Directeur de l’école d’état-major des Forces Armées Royales du Maroc à Kénitra
1970 : Commandant du 7ème RI à Landau en Allemagne
1973 : Affecté à l’état-major de la 1ère armée (Strasbourg)
1975 : Commandant de la 2ème Brigade parachutiste (Auch)
1977 : Chef d’état-major du 1er Corps d’armée / 6ème région militaire
1979 : Commandant de la 14ème Division d’Infanterie / 64ème Division Territoriale (Lyon)
1981 : Inspecteur de l’Infanterie

Georges Longeret est général de Corps d’armée, grand officier de la Légion d’Honneur et Grand Croix de l’ordre National du Mérite. Il est co-auteur du livre “Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950


Amédée Thévenet

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950

Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.

A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.

Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.

Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.

Joseph dal Magro

Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950

Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945,  au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.

1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine
, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.

1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine
, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.

Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.

Serge Têtu

Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.

Biographie

Dang Van Viet

Dang Van Viet est le commandant du régiment d'élite 174 en octobre 1950

Dang Van Viet est né en 1920. Il est le descendant d'une grande famille de mandarins, lettrés et généraux. Son père sera ministre de Ho Chi Minh. Son père fut ministre sous trois régimes différents : Bao Daï, Tran Trong Kim et Ho Chi Minh. Il fait ses études primaires et secondaires à Hué puis étudie la médecine à la faculté de Ha Noï. Dang Van Viet abandonne ses études et rejoint la lutte armée et le Vietminh lors de la révolution d'août 1945 lorsqu'il a 25 ans. Ses qualités innées lui permettent de devenir commandant en chef du Front de la Route coloniale No 9 (de Dong Ha à Savanaket) en 1945, puis commandant du Front RC7 (Dien Chau, Sâm Nua) en 1946.

Dang Van Viet est nommé commandant du front de la RC4 en 1947 et va, trois années durant, avec son régiment régional puis en 1949 avec le Régiment 174  du Cao-Bac-Lang (le régiment des provinces de Cao Bang, Bac Kan et Lang Son) mener la vie dure aux garnisons qui gardent la Route Coloniale 4 et aux convois qui l'empruntent. Il multiplie les embuscades et finit par couper la RC4 en deux, en forçant l'état-major français à suspendre les convois de ravitaillement au-delà de That Khé.

En mai 1950, Giap lui confie la première attaque d'une place forte française, la citadelle de Dong Khé. Dang Van Viet place ses canons sur les hauteurs entourant la citadelle et effectue des tirs directs qui permettent de rapidement neutraliser les défenses de la citadelle. L'état-major Vetminh le félicita mais lui reprocha d'avoir pris trop d'initiatives lors de cette attaque et de s'être laissé surprendre par la rapidité de la riposte française.
En septembre 1950, lors de l'offensive générale sur la zone frontière, son régiment réussit à faire tomber une seconde fois la citadelle de Dong Khé et participe à l'anéantissement des troupes françaises qui se replient vers Lang Son.

Chef de guerre redouté, respecté de son adversaire, le lieutenant-colonel Dang Van Viet est ensuite nommé commandant du Front de la RC6 en 1953 puis est muté en Chine dans une école de formation des cadres de l'infanterie de l’Armée Populaire. Lorsqu'il quitte l'armée, il devient ingénieur et se consacre à la reconstruction d'un pays dévasté par trente années de guerres. Dang Van Viet a écrit plusieurs livres sur ses années de combats et continue à sillonner Ha Noï sur son vélomoteur… fier de vivre dans un pays qui a su repousser les invasions chinoises et japonaises et se libérer des colonialistes français et américains.

Biographie

René Mary

Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950

Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.

Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.


En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.


Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.

René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.

Biographie

La Van Cau

La Van Cau est commando de choc au régiment 174 en octobre 1950

Le colonel La Van Cau est né en 1931 dans une famille de paysans de la minorité tày, dans un village du district de Trung Khanh (province de Cao Bang). Son père meurt d'épuisement après avoir été enrôlé de force par les Français dans les années 1930 pour effectuer des travaux dans la citadelle de Cao Bang. Révolté par cette injustice et la dureté du joug colonial, il prend fait et cause pour la révolution conduite par Ho Chi Minh et s'engage dans l’Armée de Libération le 20 septembre 1948 à 17 ans. Il fait partie de la compagnie 671, du bataillon 74 – le bataillon de la province de Cao Bang. Ce bataillon est ensuite intégré dans le régiment 174, le régiment Cao-Bac-Lang, de Dang Van Viet.

La Van Cau participe aux embuscades et aux attaques des postes isolés conduites par le Régiment 174 en 1949 et 1950. Son courage et ses qualités physiques lui valent d'être sélectionné pour être affecté dans les commandos de choc créés pour l'attaque de la citadelle de Dong Khé le 16 septembre 1950. Sa conduite héroïque lors de la prise de Dong Khé, où il est amputé sans anesthésie d'un poignet puis d'un bras, lui valent d'être nommé Héros de l'Armée Populaire du Vietnam en 1952.

Le colonel  Van Cau reste dans l'Armée Populaire jusqu'en 1983 puis travaille ensuite à l'institut de l'Histoire de l'Armée et au Musée de l’Armée de 1983 à 1996. Il vit aujourd'hui à Ha Noï.

Biographie

La Van Cau

La Van Cau est commando de choc au régiment 174 en octobre 1950

Le colonel La Van Cau est né en 1931 dans une famille de paysans de la minorité tày, dans un village du district de Trung Khanh (province de Cao Bang). Son père meurt d'épuisement après avoir été enrôlé de force par les Français dans les années 1930 pour effectuer des travaux dans la citadelle de Cao Bang. Révolté par cette injustice et la dureté du joug colonial, il prend fait et cause pour la révolution conduite par Ho Chi Minh et s'engage dans l’Armée de Libération le 20 septembre 1948 à 17 ans. Il fait partie de la compagnie 671, du bataillon 74 – le bataillon de la province de Cao Bang. Ce bataillon est ensuite intégré dans le régiment 174, le régiment Cao-Bac-Lang, de Dang Van Viet.

La Van Cau participe aux embuscades et aux attaques des postes isolés conduites par le Régiment 174 en 1949 et 1950. Son courage et ses qualités physiques lui valent d'être sélectionné pour être affecté dans les commandos de choc créés pour l'attaque de la citadelle de Dong Khé le 16 septembre 1950. Sa conduite héroïque lors de la prise de Dong Khé, où il est amputé sans anesthésie d'un poignet puis d'un bras, lui valent d'être nommé Héros de l'Armée Populaire du Vietnam en 1952.

Le colonel  Van Cau reste dans l'Armée Populaire jusqu'en 1983 puis travaille ensuite à l'institut de l'Histoire de l'Armée et au Musée de l’Armée de 1983 à 1996. Il vit aujourd'hui à Ha Noï.

Biographie

Joseph dal Magro

Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950

Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945,  au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.

1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine
, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.

1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine
, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.

Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.

Biographie

Serge Têtu

Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.

Biographie

Charles-Henri de Pirey

Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950

Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.

Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.

Xavier du Crest de Villeneuve

Lieutenant, adjoint du commandant du 59ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Elève au Prytanée militaire, Xavier de Villeneuve abandonne ses études à 17 ans et traverse clandestinement la frontière avec l'Espagne pour rejoindre le Maroc où il s'engage dans l'armée d'Afrique. Il participe aux campagnes de France et d'Allemagne dans une unité blindée. Après guerre, il devient officier des Affaires Indigènes, apprenant l'arabe et le berbère, puis rejoint le 1er Tabor comme adjoint du commandant du 59ème Goum.

Arrivé en Indochine en juin 1950, le 1er Tabor participe à diverses opérations puis intègre le groupement Le Page après la chute de Dong Khé, le 18 septembre. Le 59ème Goum est engagé dans la tentative infructueuse de reprise de Dong Khé le 2 octobre. Le 7 octobre 1950, dans la cuvette de Coc Xa, après que le 1er BEP a épuisé l'adversaire, Xavier de Villeneuve est chargé par son commandant de Goum de terminer le travail. Il fait entonner la Chehada à ses goumiers qui déferlent dans le goulet et sur le sentier qui conduit à la vallée de Quang Liet en emportant tout sur leur passage.

Fait prisonnier alors qu'il tente de rallier That Khé, Xavier de Villeneuve est interné au camp des officiers (Camp n°1). Il fait partie du premier contingent d'officiers libérés, le 14 juillet 1952. Juste après sa libération, pour inciter le Vietminh à améliorer les conditions de détention des prisonniers de guerre français et honorer la promesse qu’il a faite à ses camarades restés en captivité, Xavier de Villeneuve accorde une interview à une agence de presse, reprise par de grands quotidiens nationaux, dans laquelle il fait, à dessein, des déclarations favorables à la cause du Vietminh. Ses déclarations ont un grand retentissement et ulcèrent l’état-major. Devenu indésirable dans l’armée, il doit peu après mettre un terme à sa carrière militaire.

Ali Nadi

Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et  les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.

Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.

Serge Têtu

Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.

Biographie

Roger Aubert

Sergent-chef au 36ème Goum du 3ème Tabor en octobre 1950

Fils d'officier, né en 1926, Roger Aubert, est engagé dans les Tabors, au 2ème Goum, en 1945 pendant la campagne d'Alsace et affecté aux transmissions en raison de ses connaissances radio.
Après la fin de la guerre, il suit son unité au Maroc et prolonge son contrat d'engagement. En mars 1949 il rejoint le 36ème Goum qui est intégré au 3ème Tabor en formation et débarque au Tonkin en octobre 1949. Le 3ème Tabor effectue diverses opérations dans le Delta tonkinois et participe notamment à l'interception et au désarmement des troupes nationalistes chinoises qui fuient devant les troupes de Mao Tsé Toung fin 1949.
Le 3ème Tabor est aéroporté fin septembre 1950 à Cao Bang pour renforcer la garnison qui doit se replier vers Lang Son. Après un périple de plusieurs dizaines de km dans les montagnes et les talwegs couverts de jungle et de brousse à l'ouest de la RC4, périple semé d'embuches et d'embuscades meurtrières, Roger Aubert parvient à rallier That Khé le 10 octobre quelques heures à peine avant que la garnison n'abandonne la ville.
Roger Aubert après quelques heures de sommeil reprend la RC4 avec les rescapés de son Tabor, traverse le Song Ky Cong en barque et, à hauteur de Deo Cat, s'écarte de la RC4 pour contourner les unités vietminh en embuscade, guidé par les légionnaires du poste de Lung Vaï.
Le 12 octobre 1950, Roger Aubert et son groupe réussissent à rejoindre la RC4 à hauteur de Ta Laï à 20 km au nord de Dong Dang puis sont acheminés en camion à Lang Son. Quelques jours plus tard, Roger Aubert reçoit des mains du Maréchal Juin la Médaille militaire lors d'une prise d'armes rassemblant les rescapés de la RC4.
Roger Aubert participe ensuite avec les restes de son Tabor à des opérations dans le secteur de Haï Phong puis des opérations de desserrement dans le Dong Trieu jusqu'en mars 1951 avant d'être rapatrié en France. Roger Aubert, Chevalier de la Légion d'Honneur, est décédé en 2015.

Régis Lebœuf

Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950

Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.

René Mary

Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950

Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.

Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.


En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.


Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.

René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.

Biographie

Jacques Laurent

Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï

Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.

1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.

En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.

Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.

Biographie

Amédée Thévenet

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950

Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.

A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.

Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.

Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.

Biographie

Amédée Thévenet

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950

Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.

A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.

Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.

Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.

Biographie

Madeleine Astor Vieille

Convoyeuse de l'Air au Tonkin en octobre 1950

Madeleine Vieille, née Astor, a passé son enfance en Algérie dans la ferme viticole de ses parents, près de Tipiza, à une centaine de km d'Alger. Après des études d'infirmière à l'hôpital Mustapha d'Alger, elle s'engage le 1er Mars 1950, à l'âge de 23 ans, dans les Convoyeuses de l'Air, souvent appelées IPSA (Infirmières-Pilotes Secouristes de l'Air). Les IPSA étaient des infirmières intervenant à bord des avions de transport militaire.
Après quelques vols sur DC3 (Dakotas) pour accompagner des personnalités de la fonction publique, des officiers supérieurs ou généraux de l'armée, Madeleine Astor effectue un premier aller-retour sur la ligne 102 Paris-Saïgon, via Tunis, Chypre, Barheim, Karrachi, Calculta et Rangoon, en 5 jours.

En septembre 1950, Madeleine Astor effectue une seconde mission de 2 mois et demi, en pleine offensive vietminh sur la zone frontière du nord-est, et se trouve soudain plongée dans les horreurs de la Guerre d'Indochine, sans aucune préparation. Décalage horaire, manque de sommeil, changement de climat et d'environnement… Madeleine Astor effectue de très nombreuses missions d'évacuation des populations civiles de Cao Bang et de Lang Son ainsi que des missions d'évacuation sanitaires de soldats du C.E.F.E.O. blessés lors des opérations liées au repli de Cao Bang.

Madeleine Astor travaille avec des figures de la RC4 et de la Guerre d'Indochine : l'ambulancière Aline Le rouge ou encore le Baron de Fontanges, pilote de transport, qu'elle accompagne le 10 octobre lorsqu'il tente pour la première fois un atterrissage sur la piste de That Khé non homologuée pour les JU 52 (trop courte) pour permettre l'évacuation en urgence des blessés des colonnes Charton et Le page.

Les 19 et 20 octobre, puis le 4 novembre, Madeleine Astor se pose à nouveau à That Khé pour évacuer des prisonniers blessés rendus par le Vietminh grâce à l'intervention de la Croix-Rouge. Madeleine Astor fera d'autres missions en Indochine entre 1951 et 1953 et y rencontrera son futur mari, pilote dans l'Armée de l'Air.

Biographie

Etienne Bouchet

Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP

Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.

Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,

1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP

Jacques Brianchon

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.

Robert Schuermans

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.

Biographie

Joseph dal Magro

Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950

Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945,  au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.

1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine
, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.

1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine
, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.

Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.

Biographie

Jacques Laurent

Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï

Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.

1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.

En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.

Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.

Biographie

Jacques Laurent

Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï

Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.

1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.

En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.

Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.

Biographie

Pierre Pédoussaut

Médecin Capitaine au 1er BEP en octobre 1950

Né en 1918, homme et soldat atypique, le médecin capitaine Pierre Pédoussaut, aura comme tous ses camarades médecins, un comportement extraordinaire pendant les combats de la RC4 en septembre et octobre 1950 puis en captivité. Avec son équipe d'infirmiers, il soignera au mépris du danger les blessés de toutes unités à Po Ma, sur le Na Kéo puis dans les calcaires de Coc Xa où il sera blessé et fait prisonnier le 7 octobre 1950 au matin. Pierre Pédoussaut restera en captivité 3 ans et sera libéré en octobre 1953.

1937 : Entrée à l'école du service de Santé de Lyon
1939 : Médecin auxiliaire
1940 - Juin : Détaché au 6ème REI à Damas
1942 : Médecin lieutenant
1943 - Juillet : Captivité en Allemagne au titre de la relève des médecins prisonniers en 1940 - activités anti-allemandes
1945 - Mai : Médecin à l'état-major des troupes soviétiques cantonnées à Postdam
1945 - Juin : Missions spéciales pour le BCRA (Bureau Central de renseignements et d'action)
1947 - Juin : Premier médecin breveté parachutiste
1947 - Août : Affectation au 11ème Bataillon de Choc
1949 - Affecté en Indochine. Volontaire pour le 1er BEP
1950 - Opération terrestres dans le Delta et aéroportées en Haute-Région
1950-1953 : Captivité au camp n°1
1954 - Missions pour le SDECE
1956 - Médecin commandant - Affectation à l'état-major de la Force A à Paris puis Londres

17 années de guerre dont 2 ans de captivité en Allemagne et 3 ans au Tonkin. Croix de Guerre 39-45 - Croix de Guerre TOE 2 palmes - Croix du combattant volontaire - Croix du combattant volontaire de la résistance - Croix du combattant - Commandeur dans l'ordre de la Légion d'Honneur et dans l'Ordre National du Mérite.


Biographie

Charles-Henri de Pirey

Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950

Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.

Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.

Biographie

Jean Bailly

Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.

1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.

Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.

Etienne Bouchet

Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP

Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.

Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,

1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP

Régis Lebœuf

Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950

Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.

René Mary

Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950

Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.

Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.


En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.


Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.

René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.

Robert Schuermans

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.

Biographie

Jean Bailly

Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.

1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.

Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.

Etienne Bouchet

Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP

Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.

Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,

1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP

Régis Lebœuf

Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950

Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.

René Mary

Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950

Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.

Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.


En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.


Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.

René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.

Robert Schuermans

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.

Amédée Thévenet

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950

Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.

A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.

Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.

Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.

Biographie

Régis Lebœuf

Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950

Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.

Jean Bailly

Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.

1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.

Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.

Robert Schuermans

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.

Biographie

Jean Bailly

Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.

1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.

Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.

Etienne Bouchet

Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP

Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.

Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,

1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP

Jacques Brianchon

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.

Régis Lebœuf

Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950

Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.

Robert Schuermans

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.

Biographie

Etienne Bouchet

Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP

Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.

Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,

1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP

Jacques Brianchon

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.

Régis Lebœuf

Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950

Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.

René Mary

Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950

Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.

Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.


En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.


Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.

René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.

Biographie

Xavier du Crest de Villeneuve

Lieutenant, adjoint du commandant du 59ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Elève au Prytanée militaire, Xavier de Villeneuve abandonne ses études à 17 ans et traverse clandestinement la frontière avec l'Espagne pour rejoindre le Maroc où il s'engage dans l'armée d'Afrique. Il participe aux campagnes de France et d'Allemagne dans une unité blindée. Après guerre, il devient officier des Affaires Indigènes, apprenant l'arabe et le berbère, puis rejoint le 1er Tabor comme adjoint du commandant du 59ème Goum.

Arrivé en Indochine en juin 1950, le 1er Tabor participe à diverses opérations puis intègre le groupement Le Page après la chute de Dong Khé, le 18 septembre. Le 59ème Goum est engagé dans la tentative infructueuse de reprise de Dong Khé le 2 octobre. Le 7 octobre 1950, dans la cuvette de Coc Xa, après que le 1er BEP a épuisé l'adversaire, Xavier de Villeneuve est chargé par son commandant de Goum de terminer le travail. Il fait entonner la Chehada à ses goumiers qui déferlent dans le goulet et sur le sentier qui conduit à la vallée de Quang Liet en emportant tout sur leur passage.

Fait prisonnier alors qu'il tente de rallier That Khé, Xavier de Villeneuve est interné au camp des officiers (Camp n°1). Il fait partie du premier contingent d'officiers libérés, le 14 juillet 1952. Juste après sa libération, pour inciter le Vietminh à améliorer les conditions de détention des prisonniers de guerre français et honorer la promesse qu’il a faite à ses camarades restés en captivité, Xavier de Villeneuve accorde une interview à une agence de presse, reprise par de grands quotidiens nationaux, dans laquelle il fait, à dessein, des déclarations favorables à la cause du Vietminh. Ses déclarations ont un grand retentissement et ulcèrent l’état-major. Devenu indésirable dans l’armée, il doit peu après mettre un terme à sa carrière militaire.

Charles-Henri de Pirey

Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950

Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.

Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.

Biographie

Pierre Pédoussaut

Médecin Capitaine au 1er BEP en octobre 1950

Né en 1918, homme et soldat atypique, le médecin capitaine Pierre Pédoussaut, aura comme tous ses camarades médecins, un comportement extraordinaire pendant les combats de la RC4 en septembre et octobre 1950 puis en captivité. Avec son équipe d'infirmiers, il soignera au mépris du danger les blessés de toutes unités à Po Ma, sur le Na Kéo puis dans les calcaires de Coc Xa où il sera blessé et fait prisonnier le 7 octobre 1950 au matin. Pierre Pédoussaut restera en captivité 3 ans et sera libéré en octobre 1953.

1937 : Entrée à l'école du service de Santé de Lyon
1939 : Médecin auxiliaire
1940 - Juin : Détaché au 6ème REI à Damas
1942 : Médecin lieutenant
1943 - Juillet : Captivité en Allemagne au titre de la relève des médecins prisonniers en 1940 - activités anti-allemandes
1945 - Mai : Médecin à l'état-major des troupes soviétiques cantonnées à Postdam
1945 - Juin : Missions spéciales pour le BCRA (Bureau Central de renseignements et d'action)
1947 - Juin : Premier médecin breveté parachutiste
1947 - Août : Affectation au 11ème Bataillon de Choc
1949 - Affecté en Indochine. Volontaire pour le 1er BEP
1950 - Opération terrestres dans le Delta et aéroportées en Haute-Région
1950-1953 : Captivité au camp n°1
1954 - Missions pour le SDECE
1956 - Médecin commandant - Affectation à l'état-major de la Force A à Paris puis Londres

17 années de guerre dont 2 ans de captivité en Allemagne et 3 ans au Tonkin. Croix de Guerre 39-45 - Croix de Guerre TOE 2 palmes - Croix du combattant volontaire - Croix du combattant volontaire de la résistance - Croix du combattant - Commandeur dans l'ordre de la Légion d'Honneur et dans l'Ordre National du Mérite.


Biographie

Larbi Abounaidane

Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.

Ahmed Aajib

Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.

Hajjaj Ettaqafi

Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

Biographie

Ali Nadi

Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et  les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.

Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.

Ahmed Aajib

Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.

Biographie

Hajjaj Ettaqafi

Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

Kebir Louatri

Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

Ahmed Aajib

Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.

Biographie

Ali Nadi

Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et  les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.

Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.

Ahmed Aajib

Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.

Hajjaj Ettaqafi

Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

Larbi Abounaidane

Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.

Kebir Louatri

Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

Biographie

Kebir Louatri

Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

Ahmed Aajib

Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.

Larbi Abounaidane

Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.

Hajjaj Ettaqafi

Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

X

Les témoins

Ahmed Aajib

Bio

Goumiers et Tirailleurs - Sur la RC4

Goumiers et Tirailleurs - Les Combats

Goumiers et Tirailleurs - La Capture

Goumiers et Tirailleurs - La Captivité

Goumiers et Tirailleurs - La Libération

Larbi Abounaidane

Bio

Goumiers et Tirailleurs - Sur la RC4

Goumiers et Tirailleurs - La Captivité

Goumiers et Tirailleurs - La Libération

Madeleine Astor Vieille

Bio

Evacuation sanitaire à That Khé

Roger Aubert

Bio

L’évacuation de Cao Bang

Jean Bailly

Bio

Dans les camps du Vietminh

Oncle Hô et le Lavage de cerveau

Tentatives d'évasion

Libération : la longue marche

Etienne Bouchet

Bio

L’abandon de That Khé

Dans les camps du Vietminh

Oncle Hô et le Lavage de cerveau

Libération : la longue marche

Suspicion et indifférence

Jacques Brianchon

Bio

L’abandon de That Khé

Libération : la longue marche

Suspicion et indifférence

Charles–Henri de Pirey

Bio

Coc Xa, le combat mythique

Un sentiment d'abandon

Les occasions manquées

Joseph dal Magro

Bio

Croisade contre le communisme

Le Corps Expéditionnaire Français

Les combats du Na Kéo

L’abandon de Lang Son

Dang Van Viet

Bio

Le roi de la RC4

Xavier du Crest de Villeneuve

Bio

Coc Xa, le combat mythique

Les occasions manquées

Hajjaj Ettaqafi

Bio

Goumiers et Tirailleurs - Sur la RC4

Goumiers et Tirailleurs - Les Combats

Goumiers et Tirailleurs - La Capture

Goumiers et Tirailleurs - La Captivité

Goumiers et Tirailleurs - La Libération

La Van Cau

Bio

Les commandos de choc Vietminh

La Van Cau, héros du Vietminh

Jacques Laurent

Bio

Le Corps Expéditionnaire Français

Le repli par la RC4, le mauvais choix

L’ignorance et le mépris

Une grande victoire de Giap

Régis Lebœuf

Bio

L’évacuation de Cao Bang

Dans les camps du Vietminh

Oncle Hô et le Lavage de cerveau

Tentatives d'évasion

Libération : la longue marche

Suspicion et indifférence

Georges Longeret

Bio

Le Corps Expéditionnaire Français

Kebir Louatri

Bio

Goumiers et Tirailleurs - La Capture

Goumiers et Tirailleurs - La Captivité

Goumiers et Tirailleurs - La Libération

René Mary

Bio

Le 2ème Bureau à Cao Bang

L’évacuation de Cao Bang

Dans les camps du Vietminh

Oncle Hô et le Lavage de cerveau

Suspicion et indifférence

Ali Nadi

Bio

Coc Xa, le combat mythique

Goumiers et Tirailleurs - La Capture

Goumiers et Tirailleurs - La Captivité

Pierre Pédoussaut

Bio

Un désastre sanitaire

Les officiers en captivité

Robert Schuermans

Bio

L’abandon de That Khé

Dans les camps du Vietminh

Oncle Hô et le Lavage de cerveau

Tentatives d'évasion

Libération : la longue marche

Serge Têtu

Bio

Le Corps Expéditionnaire Français

Coup d’arrêt à Dong Khé

Coc Xa, le combat mythique

Amédée Thévenet

Bio

La RC4, ses postes et ses convois

Le Corps Expéditionnaire Français

La capture

Prisonnier du Vietminh

Oncle Hô et le Lavage de cerveau

X

Madeleine Astor Vieille

Convoyeuse de l'Air au Tonkin en octobre 1950

Madeleine Vieille, née Astor, a passé son enfance en Algérie dans la ferme viticole de ses parents, près de Tipiza, à une centaine de km d'Alger. Après des études d'infirmière à l'hôpital Mustapha d'Alger, elle s'engage le 1er Mars 1950, à l'âge de 23 ans, dans les Convoyeuses de l'Air, souvent appelées IPSA (Infirmières-Pilotes Secouristes de l'Air). Les IPSA étaient des infirmières intervenant à bord des avions de transport militaire.
Après quelques vols sur DC3 (Dakotas) pour accompagner des personnalités de la fonction publique, des officiers supérieurs ou généraux de l'armée, Madeleine Astor effectue un premier aller-retour sur la ligne 102 Paris-Saïgon, via Tunis, Chypre, Barheim, Karrachi, Calculta et Rangoon, en 5 jours.

En septembre 1950, Madeleine Astor effectue une seconde mission de 2 mois et demi, en pleine offensive vietminh sur la zone frontière du nord-est, et se trouve soudain plongée dans les horreurs de la Guerre d'Indochine, sans aucune préparation. Décalage horaire, manque de sommeil, changement de climat et d'environnement… Madeleine Astor effectue de très nombreuses missions d'évacuation des populations civiles de Cao Bang et de Lang Son ainsi que des missions d'évacuation sanitaires de soldats du C.E.F.E.O. blessés lors des opérations liées au repli de Cao Bang.

Madeleine Astor travaille avec des figures de la RC4 et de la Guerre d'Indochine : l'ambulancière Aline Le rouge ou encore le Baron de Fontanges, pilote de transport, qu'elle accompagne le 10 octobre lorsqu'il tente pour la première fois un atterrissage sur la piste de That Khé non homologuée pour les JU 52 (trop courte) pour permettre l'évacuation en urgence des blessés des colonnes Charton et Le page.

Les 19 et 20 octobre, puis le 4 novembre, Madeleine Astor se pose à nouveau à That Khé pour évacuer des prisonniers blessés rendus par le Vietminh grâce à l'intervention de la Croix-Rouge. Madeleine Astor fera d'autres missions en Indochine entre 1951 et 1953 et y rencontrera son futur mari, pilote dans l'Armée de l'Air.

Roger Aubert

Sergent-chef au 36ème Goum du 3ème Tabor en octobre 1950

Fils d'officier, né en 1926, Roger Aubert, est engagé dans les Tabors, au 2ème Goum, en 1945 pendant la campagne d'Alsace et affecté aux transmissions en raison de ses connaissances radio.
Après la fin de la guerre, il suit son unité au Maroc et prolonge son contrat d'engagement. En mars 1949 il rejoint le 36ème Goum qui est intégré au 3ème Tabor en formation et débarque au Tonkin en octobre 1949. Le 3ème Tabor effectue diverses opérations dans le Delta tonkinois et participe notamment à l'interception et au désarmement des troupes nationalistes chinoises qui fuient devant les troupes de Mao Tsé Toung fin 1949.
Le 3ème Tabor est aéroporté fin septembre 1950 à Cao Bang pour renforcer la garnison qui doit se replier vers Lang Son. Après un périple de plusieurs dizaines de km dans les montagnes et les talwegs couverts de jungle et de brousse à l'ouest de la RC4, périple semé d'embuches et d'embuscades meurtrières, Roger Aubert parvient à rallier That Khé le 10 octobre quelques heures à peine avant que la garnison n'abandonne la ville.
Roger Aubert après quelques heures de sommeil reprend la RC4 avec les rescapés de son Tabor, traverse le Song Ky Cong en barque et, à hauteur de Deo Cat, s'écarte de la RC4 pour contourner les unités vietminh en embuscade, guidé par les légionnaires du poste de Lung Vaï.
Le 12 octobre 1950, Roger Aubert et son groupe réussissent à rejoindre la RC4 à hauteur de Ta Laï à 20 km au nord de Dong Dang puis sont acheminés en camion à Lang Son. Quelques jours plus tard, Roger Aubert reçoit des mains du Maréchal Juin la Médaille militaire lors d'une prise d'armes rassemblant les rescapés de la RC4.
Roger Aubert participe ensuite avec les restes de son Tabor à des opérations dans le secteur de Haï Phong puis des opérations de desserrement dans le Dong Trieu jusqu'en mars 1951 avant d'être rapatrié en France. Roger Aubert, Chevalier de la Légion d'Honneur, est décédé en 2015.

Jean Bailly

Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.

1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.

Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.

Etienne Bouchet

Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP

Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.

Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,

1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP

Jacques Brianchon

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.

Charles-Henri de Pirey

Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950

Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.

Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.

Joseph dal Magro

Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950

Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945,  au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.

1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine
, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.

1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine
, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.

Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.

Dang Van Viet

Dang Van Viet est le commandant du régiment d'élite 174 en octobre 1950

Dang Van Viet est né en 1920. Il est le descendant d'une grande famille de mandarins, lettrés et généraux. Son père sera ministre de Ho Chi Minh. Son père fut ministre sous trois régimes différents : Bao Daï, Tran Trong Kim et Ho Chi Minh. Il fait ses études primaires et secondaires à Hué puis étudie la médecine à la faculté de Ha Noï. Dang Van Viet abandonne ses études et rejoint la lutte armée et le Vietminh lors de la révolution d'août 1945 lorsqu'il a 25 ans. Ses qualités innées lui permettent de devenir commandant en chef du Front de la Route coloniale No 9 (de Dong Ha à Savanaket) en 1945, puis commandant du Front RC7 (Dien Chau, Sâm Nua) en 1946.

Dang Van Viet est nommé commandant du front de la RC4 en 1947 et va, trois années durant, avec son régiment régional puis en 1949 avec le Régiment 174  du Cao-Bac-Lang (le régiment des provinces de Cao Bang, Bac Kan et Lang Son) mener la vie dure aux garnisons qui gardent la Route Coloniale 4 et aux convois qui l'empruntent. Il multiplie les embuscades et finit par couper la RC4 en deux, en forçant l'état-major français à suspendre les convois de ravitaillement au-delà de That Khé.

En mai 1950, Giap lui confie la première attaque d'une place forte française, la citadelle de Dong Khé. Dang Van Viet place ses canons sur les hauteurs entourant la citadelle et effectue des tirs directs qui permettent de rapidement neutraliser les défenses de la citadelle. L'état-major Vetminh le félicita mais lui reprocha d'avoir pris trop d'initiatives lors de cette attaque et de s'être laissé surprendre par la rapidité de la riposte française.
En septembre 1950, lors de l'offensive générale sur la zone frontière, son régiment réussit à faire tomber une seconde fois la citadelle de Dong Khé et participe à l'anéantissement des troupes françaises qui se replient vers Lang Son.

Chef de guerre redouté, respecté de son adversaire, le lieutenant-colonel Dang Van Viet est ensuite nommé commandant du Front de la RC6 en 1953 puis est muté en Chine dans une école de formation des cadres de l'infanterie de l’Armée Populaire. Lorsqu'il quitte l'armée, il devient ingénieur et se consacre à la reconstruction d'un pays dévasté par trente années de guerres. Dang Van Viet a écrit plusieurs livres sur ses années de combats et continue à sillonner Ha Noï sur son vélomoteur… fier de vivre dans un pays qui a su repousser les invasions chinoises et japonaises et se libérer des colonialistes français et américains.

Xavier du Crest de Villeneuve

Lieutenant, adjoint du commandant du 59ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Elève au Prytanée militaire, Xavier de Villeneuve abandonne ses études à 17 ans et traverse clandestinement la frontière avec l'Espagne pour rejoindre le Maroc où il s'engage dans l'armée d'Afrique. Il participe aux campagnes de France et d'Allemagne dans une unité blindée. Après guerre, il devient officier des Affaires Indigènes, apprenant l'arabe et le berbère, puis rejoint le 1er Tabor comme adjoint du commandant du 59ème Goum.

Arrivé en Indochine en juin 1950, le 1er Tabor participe à diverses opérations puis intègre le groupement Le Page après la chute de Dong Khé, le 18 septembre. Le 59ème Goum est engagé dans la tentative infructueuse de reprise de Dong Khé le 2 octobre. Le 7 octobre 1950, dans la cuvette de Coc Xa, après que le 1er BEP a épuisé l'adversaire, Xavier de Villeneuve est chargé par son commandant de Goum de terminer le travail. Il fait entonner la Chehada à ses goumiers qui déferlent dans le goulet et sur le sentier qui conduit à la vallée de Quang Liet en emportant tout sur leur passage.

Fait prisonnier alors qu'il tente de rallier That Khé, Xavier de Villeneuve est interné au camp des officiers (Camp n°1). Il fait partie du premier contingent d'officiers libérés, le 14 juillet 1952. Juste après sa libération, pour inciter le Vietminh à améliorer les conditions de détention des prisonniers de guerre français et honorer la promesse qu’il a faite à ses camarades restés en captivité, Xavier de Villeneuve accorde une interview à une agence de presse, reprise par de grands quotidiens nationaux, dans laquelle il fait, à dessein, des déclarations favorables à la cause du Vietminh. Ses déclarations ont un grand retentissement et ulcèrent l’état-major. Devenu indésirable dans l’armée, il doit peu après mettre un terme à sa carrière militaire.

La Van Cau

La Van Cau est commando de choc au régiment 174 en octobre 1950

Le colonel La Van Cau est né en 1931 dans une famille de paysans de la minorité tày, dans un village du district de Trung Khanh (province de Cao Bang). Son père meurt d'épuisement après avoir été enrôlé de force par les Français dans les années 1930 pour effectuer des travaux dans la citadelle de Cao Bang. Révolté par cette injustice et la dureté du joug colonial, il prend fait et cause pour la révolution conduite par Ho Chi Minh et s'engage dans l’Armée de Libération le 20 septembre 1948 à 17 ans. Il fait partie de la compagnie 671, du bataillon 74 – le bataillon de la province de Cao Bang. Ce bataillon est ensuite intégré dans le régiment 174, le régiment Cao-Bac-Lang, de Dang Van Viet.

La Van Cau participe aux embuscades et aux attaques des postes isolés conduites par le Régiment 174 en 1949 et 1950. Son courage et ses qualités physiques lui valent d'être sélectionné pour être affecté dans les commandos de choc créés pour l'attaque de la citadelle de Dong Khé le 16 septembre 1950. Sa conduite héroïque lors de la prise de Dong Khé, où il est amputé sans anesthésie d'un poignet puis d'un bras, lui valent d'être nommé Héros de l'Armée Populaire du Vietnam en 1952.

Le colonel  Van Cau reste dans l'Armée Populaire jusqu'en 1983 puis travaille ensuite à l'institut de l'Histoire de l'Armée et au Musée de l’Armée de 1983 à 1996. Il vit aujourd'hui à Ha Noï.

Jacques Laurent

Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï

Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.

1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.

En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.

Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.

Régis Lebœuf

Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950

Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.

Georges Longeret

Commandant de compagnie au 2ème BEP en 1950

Georges Longeret a effectué 2 séjours en Indochine dans des unités de Légion. Il n’était pas sur la RC 4 en octobre 1950, pendant le repli de Cao Bang, mais connaît parfaitement le Tonkin, la zone frontière et la RC4 qu’il a parcourue notamment avec le général Monclar lors d’une tournée d’inspection des postes qui la jalonnaient.

1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau
1944 : Algérie – Affecté au Régiment de Marche de la Légion Étrangère qui deviendra le 3ème Régiment Étranger d’Infanterie
1946-1947 : 1er séjour Indochine – Chef de section à la 9ème compagnie du 3ème REI, en poste en Cochinchine puis au Tonkin – 4 citations dont 3 au titre de l’Armée
1948 : Mission d’inspection à Madagascar avec le général Monclar
1949-1952 : 2ème séjour en Indochine. Accompagne le général Monclar dans une tournée d’inspection sur la RC4 puis sert au 2ème BEP, comme commandant de compagnie aux ordres du commandant Raffalli. Rapatrié mi-1952. 4 citations dont 2 au titre de l’Armée.

Georges Longeret poursuivra une longue et brillante carrière dans l’Armée.
1954 : Reçu à l’école d’État-major à Paris
1955 : Affecté à l’État-major de la Xème région militaire d’Alger
1963 : Commandant du 2ème Bataillon de 152ème RI
1964 : Professeur à l’école d’état-major (Paris)
1965 : Directeur de l’école d’état-major des Forces Armées Royales du Maroc à Kénitra
1970 : Commandant du 7ème RI à Landau en Allemagne
1973 : Affecté à l’état-major de la 1ère armée (Strasbourg)
1975 : Commandant de la 2ème Brigade parachutiste (Auch)
1977 : Chef d’état-major du 1er Corps d’armée / 6ème région militaire
1979 : Commandant de la 14ème Division d’Infanterie / 64ème Division Territoriale (Lyon)
1981 : Inspecteur de l’Infanterie

Georges Longeret est général de Corps d’armée, grand officier de la Légion d’Honneur et Grand Croix de l’ordre National du Mérite. Il est co-auteur du livre “Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950


René Mary

Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950

Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.

Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.


En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.


Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.

René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.

Ali Nadi

Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et  les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.

Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.

Pierre Pédoussaut

Médecin Capitaine au 1er BEP en octobre 1950

Né en 1918, homme et soldat atypique, le médecin capitaine Pierre Pédoussaut, aura comme tous ses camarades médecins, un comportement extraordinaire pendant les combats de la RC4 en septembre et octobre 1950 puis en captivité. Avec son équipe d'infirmiers, il soignera au mépris du danger les blessés de toutes unités à Po Ma, sur le Na Kéo puis dans les calcaires de Coc Xa où il sera blessé et fait prisonnier le 7 octobre 1950 au matin. Pierre Pédoussaut restera en captivité 3 ans et sera libéré en octobre 1953.

1937 : Entrée à l'école du service de Santé de Lyon
1939 : Médecin auxiliaire
1940 - Juin : Détaché au 6ème REI à Damas
1942 : Médecin lieutenant
1943 - Juillet : Captivité en Allemagne au titre de la relève des médecins prisonniers en 1940 - activités anti-allemandes
1945 - Mai : Médecin à l'état-major des troupes soviétiques cantonnées à Postdam
1945 - Juin : Missions spéciales pour le BCRA (Bureau Central de renseignements et d'action)
1947 - Juin : Premier médecin breveté parachutiste
1947 - Août : Affectation au 11ème Bataillon de Choc
1949 - Affecté en Indochine. Volontaire pour le 1er BEP
1950 - Opération terrestres dans le Delta et aéroportées en Haute-Région
1950-1953 : Captivité au camp n°1
1954 - Missions pour le SDECE
1956 - Médecin commandant - Affectation à l'état-major de la Force A à Paris puis Londres

17 années de guerre dont 2 ans de captivité en Allemagne et 3 ans au Tonkin. Croix de Guerre 39-45 - Croix de Guerre TOE 2 palmes - Croix du combattant volontaire - Croix du combattant volontaire de la résistance - Croix du combattant - Commandeur dans l'ordre de la Légion d'Honneur et dans l'Ordre National du Mérite.


Robert Schuermans

Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950

Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.

Serge Têtu

Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950

Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.

Amédée Thévenet

Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950

Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.

A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.

Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.

Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.

Ahmed Aajib

Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.

Larbi Abounaidane

Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.

Hajjaj Ettaqafi

Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

Kebir Louatri

Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.

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Bienvenue

Bienvenue sur le site du web-documentaire Cao Bang RC4 consacré aux combats de la Route Coloniale 4. Ce web-documentaire est fondé sur les témoignages d'acteurs directs des événements qui ont accepté de parler de leur expérience indochinoise et d'une page de leur histoire personnelle souvent très douloureuse. Nous tenons à leur exprimer toute notre gratitude.

De nouveaux témoignages viendront, dans le temps, compléter le récit des événements.

Nous tenons également à remercier toutes les personnes qui nous ont aidés à avancer dans ce projet en nous apportant leur appui et en nous transmettant leur connaissance du sujet, leur documentation, leurs contacts, ou tout simplement leurs encouragements (Cf. page Crédits).

Ce projet a reçu le soutien de l’ONAC-VG et de sa direction à Casablanca (Maroc), de l’ANAPI (Association Nationale des Prisonniers, Internés Déportés d'Indochine) et du Comité National d’Entente des Anciens d’Indochine. Nous remercions leurs responsables et leurs adhérents qui ont apporté par leurs contributions et leurs  encouragements une aide précieuse à la réalisation de ce projet.

Pourquoi ce web-documentaire ?

Les combats de la RC4, un épisode important et méconnu de notre histoire contemporaine
La Guerre d’Indochine tient une place essentielle dans l’histoire contemporaine française. Elle est pourtant aujourd’hui méconnue et en passe d’être oubliée.

L’évocation de la Guerre d’Indochine se résume le plus souvent à la bataille de Diên Biên Phu. Cependant, c'est trois ans et demi plus tôt, en 1950, le long de la frontière avec la Chine, qu'un événement majeur a changé le cours du conflit indochinois et déclenché une onde de choc qui a provoqué non seulement la perte de l'Indochine en 1954 mais aussi la chute du reste de l'empire colonial français les années suivantes.

Le Vietminh, massivement soutenu par la Chine communiste a lancé en septembre 1950 une offensive générale sur la RC4, démoli neuf bataillons français en quelques jours et conquis la zone frontière nord-est du Tonkin. Cette victoire inattendue et massive a permis au Vietminh de bénéficier les années suivantes, sans entrave, de l'aide militaire des pays communistes et de remporter sa guerre de libération. La guérilla larvée des années 1947-1949 s'est soudain transformée en une guerre d’envergure. Le conflit post-colonial est devenu une guerre ouverte contre le communisme et s’est internationalisé.

Au travers du récit des combats de la RC4 et du Désastre de Cao Bang, une nouvelle lecture de la Guerre d’Indochine est proposée. Elle permet de comprendre les enjeux, tenants et aboutissants du conflit : la montée en puissance du communisme et l’affrontement est-ouest, les errements du pouvoir politique et les carences du haut-commandement, les sacrifices humains et l’abandon des populations locales ralliées, la défaite de Dien Bien Phu en 1954, l’effondrement de l’Empire colonial français et l’affrontement est-ouest qui a embrasé la seconde moitié du 20ème siècle.

Une démarche mémorielle, un hommage aux combattants
Le web-documentaire Cao Bang RC4 est un hommage à tous les combattants de la Guerre d'Indochine quels que soient leur camp, leur nationalité ou leur éthnie. Il est  également un hommage aux civils victimes du conflit.

Une approche testimoniale
Le web-documentaire Cao Bang RC4 est principalement fondé sur les témoignages filmés d’anciens combattants de la guerre d’Indochine, recueillis entre 2010 à 2015 en France, au Maroc et au Vietnam. Le projet éditorial consistait en effet à raconter les combats de la RC4 et le Désastre de Cao Bang en donnant la parole à ceux qui les avaient vécus. Le récit que nous proposons est donc la somme d'histoires individuelles, de souvenirs personnels, où les inexactitudes historiques flagrantes n'ont pas été conservées mais où la subjectivité, elle, n'est pas gommée.

La réalisation du web-documentaire Cao Bang RC4 s'est appuyée sur de nombreux ouvrages écrits par des témoins des événements et par des spécialistes de cette page de notre histoire. Leurs ouvrages sont bien sûr cités dans la bibliographie proposée.

Un format accessible à tous et immersif
Le choix du format web-documentaire, accessible à tous via internet, gratuitement, de manière permanente et pérenne, permettra, nous l'espérons, à de très nombreux internautes de découvrir cette page de notre Histoire et d'éviter qu'elle ne tombe dans l'oubli.
Le site Cao Bang RC4 propose également un ensemble de documents et de contenus interactifs (vidéos, photographies, cartes, ordres de mission, documents personnels…) qui permettent de véritablement plonger dans cet épisode de notre histoire.

Nota bene. De nombreuses polémiques ont vu le jour concernant l'établissement des responsabilités dans le désastre de la RC4. Ce web-documentaire n'est pas une enquête et n'entend pas prendre parti dans ces polémiques. Chaque témoin exprime son point de vue librement et chaque internaute pourra forger son opinion, et creuser le sujet en lisant les ouvrages consacrés à ces événements. Une chose est certaine, le pire est arrivé en octobre 1950 sur la RC4 et il aurait sans aucun doute pu être évité.

Comment naviguer sur le site ?

Le récit des combats de la RC4 et du désastre de Cao Bang est structuré en 11 chapitres, numérotés de 1 à 11, accessibles via le menu horizontal placé sur la gauche de la page. Chaque chapitre comporte une ou plusieurs vidéos et un diaporama de photos et de documents.
Chaque vidéo est accompagnée d'un texte introductif (Intro) et de la biographie (Bio) du ou des témoins apparaissant dans la vidéo.
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En bas de page, vous disposez de 7 rubriques complémentaires vous permettant d'approfondir le sujet :
•    Une chronologie des événements
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•    Une bibliographie et une filmographie
•    Un lexique

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Crédits et remerciements

Ecriture, réalisation et production : Jérôme Santelli

Image et son
: Cristobal Zanartu
Contact : zanartu@free.fr

Photos et vidéos Vietnam : Jérôme Santelli

Montage vidéo
et mixage
: Magic Laureline Attali
Contact : laureline.attali@gmail.com

Direction artistique
: Bernard Santelli
Contact : bsantelli@factorysantelli.com

Développement web
: Eric Dedier
Contact : ed.inesis@gmail.com

Commentaires dits par
: Nicolas Baby

Témoignages  :  Madeleine Astor Vieille, Roger Aubert, Jean Bailly, Etienne Bouchet, Jacques Brianchon, Charles-Henri de Pirey, Joseph dal Magro, Dang Van Viet, Xavier du Crest de Villeneuve, Jacques Laurent, La Van Cau, Régis Lebœuf, Georges Longeret, René Mary, Ali Nadi, Pierre Pédoussaut, Robert Schuermans, Serge Têtu, Amédée Thévenet.

Photos d'époque
: Collections ANAPI, Astor Vieille, Aubert, Bailly, Bonfils, Bouchet, Brianchon, Charton, Cornuault, de Pirey, dal Magro, Dang Van Viet, Do Ca Son, du Crest de Villeneuve, Durrande, ECPAD, Estève, Grué, Guinet, Hansen, Hartkopf, Jaubert, Jérôme, Laurent, La Van Cau, Ledogar, Leducq, Lé Ninh, Longeret, Lebœuf, Le Page, Maurel, Martin, Mary, Passelande, Pédoussaut, Ruiz, Schuermans, Servot-Viguier, Sinannian, Stien, Têtu, Thévenet, Wallisch.

Remerciements
Ahmed Aajib, Ben Abbou, Larbi Abounaidane, Anne Allen, Rose-Marie Antoine, Madeleine Astor Vieille, Laureline Attali, Roger Aubert, Nicolas Baby, Jean Bailly, Marcel Baarsch, Georges Berthaud, Nawal Boulkhir, Arianne et Cyril Bondroit, Jack Bonfils, Etienne Bouchet, Michel Boudet, Jacques Brianchon, Frédéric Charlet, Gabriel Chauvet, Charles Clerget, Roger Cornet, Jean Cornuault, Joseph dal Magro, Dang Van Viet, Bruno Dary, Eric Dedier, Rosemay de la Besse, Charles-Henri de Pirey, Hervé Defranoux, Geneviève et Serge Desbois, Dô Ca Son, Xavier du Crest de Villeneuve, Jacques Dumoulin, Norbert Durrande, Henri Estève, Hajjaj Ettaqafi, Jean-Claude Favin-Lévèque, Henri Garric, Pierre Guinet, Bernard Grué, Jacques Guinard, Jean Hansen, Heinrich Hartkopf, André Hautefeuille, Mohamed Hebbache, Bertrand Jérôme, Jean-Philippe Jollivet, Jacques Laurent, Vincent Lanata, La Van Cau, Régis Lebœuf, Stéphane Le Borgne, Bernard Ledogar, Roger Leducq, Pierre-Henri Léger, Patrick Le Minor, Raymond Lindemann, Georges Longeret, Gérard Le Page, Kébir Louatri, Jean Luciani,  L'équipe Mandarin Road, Pierre Mayet, Léon Martin, Patrick Maurel, Léon Martin, René Mary, Bennacer Miami, Jean-Charles Mittaine, Christian Morizot, Ali Nadi, Ngô Bang Khé, Philippe Ortoli, Bernard Paquelier, Guy Passelande, Pierre Pédoussaut, Pham Công Dung, Michel Prugnat, Mohamed Rchouq, Michel Rouyer, Francis Ruiz, Bernard Santelli, Robert Schuermans, Thierry Servot-Viguier, Claude Sornat, Madame Louis Stien, Ta Tuong, Serge Têtu, Amédée Thévenet, Philippe Thoniel, Nguyen Tran Tho, Jean-Paul Torre, Constant Valentin, Barthélémy Vieille, Johann Wallisch, Cristobal Zanartu.

L'AALP (Amicale des Anciens Légionnaires Parachutistes), L'ANAPI (Association Nationale des Anciens Prisonniers Internés Déportés d'Indochine), le Comité National d'Entente des Anciens d'Indochine, l'ANTAM (Association Nationale du Transport Aérien Militaire), la Koumia (Association des anciens des Goums marocains et des Affaires indigènes en France), l'ONACVG (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre) et sa représentation à Casablanca.

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